Alex Kovalev assurait ne pas savoir pourquoi son équipe traversait une séquence aussi difficile depuis six rencontres. Dix minutes après avoir amorcé sa première réponse, il parlait pourtant encore...

«Nous prenons des paris au lieu d'afficher de la patience. Et ces paris nous sautent au visage», a d'abord expliqué Kovalev, qui a refusé de commenter le travail des trios remodelés par Guy Carbonneau et la complicité à installer.

«Tant que tous les joueurs ne travailleront pas dans le même sens et que nous ne fournirons pas tous un effort maximum, il est inutile de s'intéresser au travail des trios. Car peu importe les combinaisons, ça ne changerait rien au résultat. On doit se souvenir de ce que nous faisions de bien l'an dernier et répéter ces gestes. Les buts, les points, le score ne comptent pas. Il faut gagner. Regardez le match de dimanche. Ce n'était pas la plus belle des parties, mais nous l'avons gagnée», assurait Kovalev.

Cela dit, Kovalev fait partie du groupe de joueurs qui devraient mettre en application sur la glace, ce qu'il prêchait dans le vestiaire après la partie.

Au centre d'un quatrième trio qui a été le meilleur du Canadien à cinq contre cinq, Steve Bégin insistait sur les menus détails.

«La saison est encore jeune, il ne faut pas paniquer, mais en même temps, il faut être plus conscients des détails. C'est bien beau d'en parler, c'est bien beau d'avoir des réunions, mais il faut aussi que ça arrive sur la glace. On les a laissés être les premiers sur la rondelle en troisième période. C'est l'histoire de la game.»

«Contre une équipe qui travaille sans relâche comme le font les Hurricanes, il fallait à tout prix éviter de faire dans la dentelle. On l'a fait en deuxième, mais en troisième, tout s'est effondré. Et contre cette équipe, c'était courir après les ennuis», soulignait Josh Gorges.

Et les ennuis ont finalement rattrapé le Canadien.

Victime de deux buts seulement sur les 48 tirs accordés aux Hurricanes, Carey Price refusait d'utiliser le nombre de tirs au but pour conclure que la Caroline avait outrageusement dominé la rencontre.

«Certains soirs, le chiffre des tirs au but ne dit pas tout. C'est le cas ce soir. Cette équipe tire de partout. Plusieurs tirs venaient de la bande et des pointes. Je pense aussi que le nombre est gonflé un peu», commentait Price.

Gonflés ou non, les 48 tirs des Hurricanes représentent un sommet accordé par le Canadien cette saison. Il en avait accordé 41 aux Maple Leafs dans le revers de 6-3 encaissé à Toronto le 8 novembre dernier.

Cela dit, Price n'a rien à se reprocher dans la défaite. «Nos gardiens ont fait le travail dans nos trois derniers matchs. Ils ont fait ce qu'on leur demande: ils nous ont donné une chance de gagner», a indiqué Guy Carbonneau.