C'est un Tom Kostopoulos repentant et incrédule qui s'est présenté devant les médias, mardi matin dans le vestiaire du Canadien, pour discuter de cette suspension de trois matches écopée à la suite de sa mise en échec aux dépens de Mike Van Ryn, des Maple Leafs de Toronto.

«Je ne savais pas à quoi m'attendre lorsque Guy Carbonneau m'a rencontré au terme de l'entraînement, lundi. J'ai toutefois été surpris d'écoper d'une suspension de trois matchs. Je dois subir les conséquences de mon geste. Mais je croyais que les dirigeants de la LNH allaient se baser sur mes intentions. Or, je n'ai jamais eu l'intention de blesser Mike Van Ryn», a expliqué Kostopoulos.

«C'est malheureux qu'il ait été blessé, mais je voulais seulement compléter ma mise en échec. C'est d'ailleurs ce que j'ai dit à Colin Campbell, le préfet de discipline de la LNH. J'étais collé à lui et je n'ai pas eu le temps de freiner lorsqu'il a changé de direction», a noté Kostopoulos.

N'allez toutefois pas croire que Kostopoulos veut se justifier : «Si le jeu était à rejouer, je lui donnerais une seconde pour faire son jeu. D'ailleurs, je veux profiter de l'occasion pour lancer un message aux jeunes joueurs de hockey. Vous pouvez jouer de manière intense, mais vous devez être prudent. Dans mon cas, je n'ai pas la réputation d'être un joueur salaud».

Est-ce que Kostopoulos a l'intention de modifier son style de jeu lors de son retour au jeu?

«Je pense à cette alternative depuis quelques jours. Je dois continuer à jouer avec intensité, mais je devrai être plus prudent si de telles occasions se représentent. Je devrai accorder la seconde permettant au défenseur de se protéger», a-t-il précisé.

Chris Phillips, l'arrière des Sénateurs d'Ottawa, a subi sa part de charge au fil des ans en récupérant des rondelles dans son territoire et il admet que le problème est complexe. «Sans l'obstruction pour ralentir les joueurs en échec-avant, cela devient plus difficile pour les arrières. Dans ce genre de situation, ce n'est pas toujours blanc ou noir. Il y a plusieurs zones grises. Ainsi, un gars comme Tom Kostopoulos sait très bien qu'il aboutira dans les ligues mineures s'il ne complète pas ses mises en échec. Pour un arrière, il faut être conscient du joueur qui est en poursuite».

Craig Hartsburg, l'entraîneur des Sénateurs d'Ottawa a joué six saisons dans la LNH au poste de défenseur et il affirme qu'il y a une responsabilité des deux côtés de la rondelle sur ce genre de jeu.

À bien y penser, le problème est loin d'être résolu!