Mathieu Dandenault a participé à huit des 10 matchs du Canadien depuis le début de la saison et joué un peu plus de 10 minutes par rencontre.

Pour le Sherbrookois, qui s'est déjà dit surpris de faire encore partie de l'organisation, ça ressemble à un revirement de situation.

Car après une saison difficile où il ne savait pas trop à quoi s'en tenir, il a été en mesure de repartir sur de nouvelles bases.

«Cet été, j'ai rencontré Bob Gainey et je lui ai dit que je ne voulais pas revivre une autre saison comme celle de l'an dernier, explique Dandenault.

«Il m'a dit de venir au camp d'entraînement et a ajouté: On veut te garder. Si tu connais un bon camp, tout partira de là. Et je dois le reconnaître, il a tenu parole.

«Je méritais de jouer et on m'a fait jouer.»

Mardi, Guy Carbonneau a insisté pour dire que son vétéran n'était jamais sorti des plans du Canadien.

«Si on ne l'avait pas voulu, on ne l'aurait pas invité au camp, a prétendu Carbo. Nous ne l'avons jamais mis de côté et ce sont les gens et les analystes qui le voyaient ailleurs.

«Mathieu a travaillé fort. Il savait que ce serait difficile, mais il a été capable de relever le défi.»

Dandenault reconnaît que les deux matchs qu'il a joués à la ligne bleue, vers la fin du camp, l'ont aidé à se faire justice.

«Ça faisait du bien de retourner en défense après un an, dit l'athlète de 32 ans. Il faut dire aussi que le départ de Mark Streit m'a aidé, car je suis maintenant le seul dans l'équipe qui peut jouer autant à l'avant qu'en défense. Ça a rehaussé ma valeur.»

Mais avec cinq attaquants qui se disputent trois postes, la compétition demeure quotidienne.

«Ce n'est facile pour personne, car on a peu de marge de manoeuvre, soutient Dandenault. Carbo n'aura pas peur de sortir un joueur de la formation si c'est justifié. Ça démontre l'importance de travailler fort.»

Cela dit, Dandenault sait qu'il patine sur une glace plus mince que certains autres coéquipiers.

«Je ne regarde jamais très loin en avant», assure-t-il.