Mark Streit préfère perdre avec les Islanders de New York que gagner avec le Canadien.

Bon! Il aimerait bien sûr voir sa nouvelle équipe retrouver le chemin de la victoire et y rester un moment. Mais s'il avait à choisir entre sa situation actuelle, jouer plus de 25 minutes par match à la ligne bleue, ou l'alternance entre l'attaque et la défense avec laquelle il composait à Montréal, il tournerait le dos au Canadien.

Même si le Tricolore est tout en haut du classement alors que les Islanders sont tout en bas.

«C'est pour cette raison que j'ai quitté Montréal», a candidement convenu Streit, hier matin.

 

«Je suis un défenseur. Je l'ai toujours été et c'est à ce titre que je veux jouer. À Montréal, je n'avais pas cette possibilité. Je dois beaucoup à l'organisation du Canadien. Elle m'a donné l'occasion de percer dans la Ligue nationale, mais je suis actuellement très heureux de mon sort. «

Remarquez que le fait qu'il empochera un peu plus de 4 millions cette année et qu'il aura touché 20,5 millions à la fin du pacte de cinq ans que lui ont offert les Islanders l'aide à supporter les défaites.

L'argent n'a rien à voir, assure le Suisse.

«J'aurais accepté un contrat de trois ans à deux millions par année si le Canadien me l'avait offert l'an dernier durant la saison. L'offre n'est pas venue. Nous avons eu des discussions en juin. Mais elles n'allaient nulle part et ma place au sein de l'équipe n'était pas clairement établie. Nous avons alors attendu le 1er juillet. Une dizaine d'équipes m'ont contacté et j'ai pu profiter de ma saison exceptionnelle de l'an dernier pour toucher un gros contrat», a raconté Streit.

Durant cette saison exceptionnelle, Streit a marqué 13 buts et récolté 62 points. Sept de ses 13 buts et 34 de ses 62 points ont été obtenus lors d'avantages numériques.

Mais ses carences en défense l'ont confiné à un rôle de soutien à ce chapitre et de spécialiste en attaque.

«Je ne me suis jamais plaint du rôle qu'on m'a confié l'an dernier. Mais en même temps, on ne m'a jamais vraiment donné l'occasion de jouer sur une longue période à la ligne bleue pour prouver que j'étais capable de le faire. Dès que je faisais une erreur, j'écopais. J'étais retiré de la formation. Je me considère en mesure de réussir dans tous les aspects du jeu d'un défenseur.»

Et les défaites qui s'accumulent?

«Nous formons une très jeune équipe qui travaille encore à bien assimiler le plan de match de notre nouvel entraîneur. Je n'allais nulle part à Montréal. Je suis bien mieux ici dans une équipe en reconstruction qui me donne la chance de remplir un rôle important.»

En plus de connaître un bon début de saison qui améliore sa cote dans l'estime de son entraîneur, Streit a profité de l'absence des défenseurs Brendan Witt et Radek Martinek pour hausser son temps d'utilisation à une moyenne de 26:20 par match avant celui d'hier.