Yann Danis ne rêvait pas au jeu blanc pour souligner son retour dans la LNH. Il se serait contenté volontiers d'une victoire aux dépens du Canadien avec lequel il avait baptisé sa carrière d'un blanchissage de 3-0, il y a trois ans.

Cette victoire, il l'avait ou presque. Mais il l'a vue lui échapper comme il a échappé la rondelle sur le premier but de Tomas Plekanec. But qui a commencé la glissade de son équipe.

«Je voyais bien la rondelle, mais elle a rebondi sur ma mitaine au lieu de s'engouffrer dans le panier. J'aurais dû l'attraper. Je vais penser à ce but pendant un bon bout de temps», a indiqué le jeune gardien, amèrement déçu.

«Subir une défaite quand ton équipe te donne une avance de 4-1, ce n'est jamais un bon feeling. Une équipe comme le Canadien va te faire payer les cadeaux que tu lui donnes. On l'a vu ce soir», a reconnu le gardien qui, comme son équipe, s'est écroulé en troisième période.

Satisfait de la victoire, Guy Carbonneau a reconnu que le chemin parcouru pour y arriver lui a plutôt déplu. «On avait averti les gars hier, et encore aujourd'hui, qu'il fallait prendre les Islanders aux sérieux parce qu'ils travaillent et qu'ils étaient dans les matchs malgré leurs quatre dernières défaites. On peut donc se compter chanceux, ce soir. Car tu as beau avoir le talent et la profondeur que tu veux, si tu ne travailles pas, ça ne donne rien», a indiqué Carbonneau.

Sans donner plus de détails sur la nature de son action, Carbonneau a d'ailleurs parlé d'un coup de fouet qu'il a donné à son équipe au cours du deuxième entracte.

Un coup de fouet qui s'est aussi traduit par une retenue au banc pour Andrei Kostitsyn pendant une attaque massive du Canadien. Le Biélorusse a déployé plus d'ardeur par la suite.

De retour au jeu après une absence de deux rencontres, Georges Laraque a jeté les gants devant Mitch Fritz. Le policier du Canadien en a eu plein les bras. Après une vingtaine de secondes «d'étude» les deux hommes en sont venus aux coups et c'est le colosse de 6'8'' des Islanders qui en a porté le plus.

Laraque a toutefois sauvé la mise en atteignant solidement son rival en fin de combat et en le renversant sur la patinoire.