Ne demandez pas au président du Canadien, Pierre Boivin, de commenter l'étude de Forbes sur la LNH.

«Aucun chiffre ne vient de nous, ni de la LNH, ni d'aucune autre équipe de la LNH, a-t-il dit à La Presse. Ces états financiers sont réalisés à partir de formules et d'extrapolations. Ce sont des hypothèses impossibles à vérifier. C'est pourquoi nous ne commentons pas ces chiffres-là.» Ces jours-ci, Pierre Boivin suit plutôt le cours du dollar canadien.

Depuis un mois, le huard est passé de 96 à 81 cents américains. Cette baisse de 16% préoccupe le président du Canadien, qui encaisse ses revenus en dollars canadiens et paie ses joueurs en dollars américains en raison d'une clause de la convention collective.

«Le dollar canadien qui descend à 80 cents US est loin d'être une situation idéale pour une équipe canadienne de la LNH, a dit Pierre Boivin. Il n'y a rien de rose pour une organisation comme la nôtre. Et n'oubliez pas que nous avons donné 19 millions au système de partage de revenus seulement l'an dernier.»

Heureusement, le Canadien s'est protégé contre les fluctuations du huard en début de saison en achetant des produits financiers, principalement des contrats de change à terme. Mais à long terme, un huard qui bat de l'aile finira par affaiblir les finances de l'équipe. «Le hockey professionnel n'est pas une industrie qui est en bonne santé de façon régulière», a déclaré Pierre Boivin.