Maxim Lapierre l'a entendu souvent au cours des dernières heures: face aux Bruins de Boston, mercredi, il a peut-être disputé son meilleur match dans la Ligue nationale.

«En arrivant chez moi, je me suis assis et je me suis demandé ce que j'avais bien pu faire pour connaître un aussi bon match «, a d'aillleurs raconté l'attaquant de 23 ans.

 

«Je me suis entretenu avec Max mercredi matin, nous a dit Guy Carbonneau, hier. Ce n'est pas qu'il avait mal joué lors des trois premiers matchs, mais je lui ai fait comprendre que j'avais besoin qu'il fasse plus que patiner en périphérie de la rondelle.

«Il doit prendre des initiatives avec le disque. Et il doit être plus relaxe.

«Maxim a terminé la saison dernière en force, mais il a connu un camp d'entraînement couci-couça. Je pense qu'il ressent la pression des jeunes qui montent.»

Même si l'expérience acquise l'an dernier lui est salutaire, Lapierre reconnaît qu'il ressent encore parfois une certaine anxiété.

«Je veux être moins nerveux avec la rondelle, soutient Lapierre. C'est quelque chose sur lequel j'essaie de travailler.

«Je sais que je suis capable de faire des jeux, je l'ai fait dans les autres ligues où j'ai joué. Il faut juste que je garde ma concentration.»

Canaliser l'énergie

Carbo a maintes fois répété, au cours des dernières semaines, qu'il voulait que ses joueurs de soutien soient en mesure d'apporter leur contribution à plus d'un chapitre. Que c'est de cette façon que des jeunes comme Lapierre ou Kyle Chipchura pourraient faire leur niche dans la Ligue nationale.

«Contre les Bruins, je suis retourné à mes ingrédients de base: j'ai utilisé ma vitesse et je n'ai pas cessé de travailler», a noté Lapierre.

C'est sa vitesse qui avait attiré l'oeil des dépisteurs, puis c'est son travail qui lui a permis d'atteindre la Ligue nationale.

Mais si le travail acharné est louable, encore faut-il travailler de la bonne façon!

«C'est bon d'avoir de l'énergie, mais si tu ne peux pas la contrôler, ça ne vaut rien, a insisté l'entraîneur.

«On veut que Maxim soit fiable. Il y a un moment pour apporter plus d'énergie et un moment pour jouer de façon plus sécuritaire et défensive.»

Les entraîneurs passent leur temps à répéter les mêmes choses, mais tout dépend ensuite de l'aptitude des joueurs à mettre les conseils en application.

«Tu veux te rendre au point A, mais si tu es trop stressé en t'y rendant, tu oublies qu'il y a des choses à faire en cours de route», a rappelé Carbo.

Efficace en désavantage

Ce sont des matchs comme celui de mercredi qui ont fait de Maxim Lapierre un choix de deuxième ronde du Canadien en 2003.

Il a marqué un but en désavantage numérique lorsque Andrei Markov, Mathieu Dandenault et lui ont profité d'un espace inespéré en zone des Bruins.

Plus tard, Lapierre a failli marquer de mouveau - encore à court d'un homme - sur une belle pièce de jeu de Tomas Plekanec.

«On est plus agressifs en désavantage numérique cette année parce qu'on exerce plus de pression sur le porteur adverse, explique Lapierre. On a regardé beaucoup de vidéos récemment et ça rapporte... même au point de vue offensif.»

D'autres éléments encourageants: Lapierre n'était sur la glace pour aucun but de l'adversaire à forces égales depuis le début de la saison.

Il a en outre remporté plus de 50% de ses mises en jeu dans trois des quatre matchs du Canadien.

L'échantillon est très petit, certes, mais ça donne des arguments à Lapierre pour convaincre ses patrons qu'il n'est pas condamné à être muté à l'aile.

Une petite étoile dans son cahier!