Plus beaux espoirs du Canadien, Matt d'Agostini, Ben Maxwell, Max Pacioretty et Gregory Stewart méritent pleinement d'avoir survécu à la première vague de coupes qui a déferlé hier matin au Centre Bell.

Selon les caractéristiques qui les ont amenés jusque-là, ils ne sont qu'à un coup de patin, une passe, un but, une mise en échec ou encore une blessure de réaliser leur rêve d'évoluer dans la Ligue nationale. 

Mais voilà : parce que le Canadien a déjà identifié ses neuf premiers attaquants et que six gars ayant de l'expérience dans la LNH - Bégin, Chipchura, Dandenault, Kostopoulos, Lapierre et Laraque - bataillent pour les trois postes au sein du quatrième trio et les deux autres de substituts, il sera difficile de passer du rêve à la réalité.

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Difficile, mais pas nécessairement impossible.

Surtout pour un gars comme D'Agostini, sélectionné en sixième ronde en 2005, 145 sélections après celle de Guillaume Latendresse.

«Il était vraiment proche de Montréal l'an dernier. On lui a demandé d'afficher plus de constance d'un match à l'autre. C'est ce qu'on a vu jusqu'ici et il a très bien paru en matchs préparatoires», a indiqué Guy Carbonneau, hier.

Un commentaire qui servira à motiver celui qui a marqué deux buts et récolté une passe en trois rencontres.

«C'est ici que je veux jouer et j'espère avoir démontré que j'ai ma place dans la LNH. J'aimerais profiter d'au moins une autre partie pour le prouver plus encore», a candidement reconnu Matt D'Agostini, successeur éventuel de Michael Ryder sur le flanc droit.

Pacioretty: à l'école de la vie

Parce qu'il a quitté l'Université du Michigan l'été dernier, Max Pacioretty peut se consacrer exclusivement au hockey. «Ça fait bien mon affaire, car le hockey était plus important que les études», a lancé Pacioretty en riant.

Malgré le fait qu'il en soit à un premier camp, l'Américain s'est fait remarquer à chacune des occasions qu'on lui a présentées.

«Je me suis adapté plus vite que je l'anticipais. J'ai eu la piqûre l'été dernier au camp des recrues et c'est là que j'ai décidé de faire le saut. C'est ma première expérience, mais je me sens plus près de la LNH que je ne le croyais», a déclaré avec confiance l'ailier gauche qui aura 20 ans le 20 novembre.

Même si la marche est haute devant l'Américain, il assure ne pas être effrayé par le défi.

«J'ai remporté le titre de recrue de l'année deux fois dans ma carrière. Je m'adapte toujours rapidement.»

Premier trio à Hamilton

Il est beaucoup trop tôt pour miser sur les chances de Pacioretty de remporter le trophée Calder.

Il serait plus logique de miser sur ses chances contre les recrues qui feront le saut dans la Ligue américaine en 2008-2009.

Surtout qu'en dépit de leurs souhaits et de toute leur bonne volonté, d'Agostini, Pacioretty et Maxwell, un autre espoir, pourraient se retrouver au sein d'un premier trio solide avec les Bulldogs de Hamilton.

Ces trois joueurs ont d'ailleurs été réunis par Carbonneau depuis le début du calendrier préparatoire.

«Ce sont de très bons joueurs et nous avons disputé de bonnes présences ensemble. Ben distribue des passes, Matt est un marqueur et j'assumerais une présence physique au sein de notre trio, tout en arrivant à récolter ma part de buts», a expliqué Pacioretty.

«Ce serait sans doute un trio intéressant. Mais pour l'instant, honnêtement, j'ai la tête bien plus à Montréal qu'à Hamilton. Comme Max et Ben, j'en suis convaincu», a ajouté D'Agostini.

Koivu impressionné

Confiné à l'infirmerie en raison d'une blessure à un pied depuis le début du camp, Saku Koivu suit d'un oeil intéressé les performances des jeunes espoirs. Des performances qui font dire au capitaine que l'avenir est prometteur à Montréal.

«Je n'avais encore jamais vu autant de profondeur au sein de notre équipe. Malgré le fait que les places semblent toutes comblées, ces jeunes ont travaillé avec coeur et ils ont affiché une attitude qui leur vaut d'être encore avec nous. Si la direction de l'équipe décide de ne pas les garder, ce ne sera pas parce qu'ils sont jeunes, ou pas assez bons. Ce sera simplement parce que nous sommes bien nantis à Montréal. C'est une excellente nouvelle pour cette saison, mais aussi pour celles qui suivront», a conclu Koivu.