Les trois joueurs de 20 ans des Sags quittent le coeur gros, mais la tête pleine de bons souvenirs. La carrière junior de Guillaume Asselin, Christopher Gibson et Mathieu Gagnon s'est terminée avec le but en prolongation de Frédéric Bergeron.

«C'est très difficile à avaler, a admis Christopher Gibson qui a encore une fois été étincelant, bloquant 38 tirs. Le gardien finlandais était vraiment émotif sur la patinoire alors que les partisans scandaient son nom pour une dernière fois.  

«Ça se termine de la même façon que ç'a débuté en séries pour moi, avec une défaite en prolongation. Ma première année, en 2010, on avait perdu en sept à Rimouski et là, c'est en six. Ça va me rendre plus fort et me faire grandir comme joueur», a-t-il confié.

Guillaume Asselin était dans le même état d'esprit quelques minutes après l'élimination de l'équipe. Il était toutefois très heureux de l'opposition offerte aux Remparts dans cette série.

«Je suis vraiment triste. Ça fait deux ans de suite que notre parcours en séries prend fin en prolongation. C'est difficile, a-t-il fait savoir avec le visage long. Personne ne nous voyait là en début de série. On peut être très satisfaits de nous.»

Utilisé encore une fois à profusion, le défenseur Mathieu Gagnon a encore une fois haussé son jeu d'un cran. Il ne s'est pas retrouvé sur la patinoire pour les quatre buts des Remparts, ce qui montre bien son efficacité.

«Sur quatre ans en carrière en séries, j'ai été éliminé trois fois en prolongation, a-t-il souligné, lui qui avait perdu en prolongation au 6e match de la finale alors qu'ils s'alignait avec les Olympiques en 2011. «Notre but c'était de tout donner et ne pas avoir de regret. Personne dans la chambre peut dire qu'il en a. On a tout donné. On a montré à tout le monde que lorsqu'on travaille, il peut arriver de bonnes choses», a poursuivi le défenseur qui a ajouté que les Saguenéens formaient un très bon groupe pendant l'année.

«Si on n'avait pas été unis, je ne pense pas qu'on aurait passé au travers de la tempête», a-t-il noté.

Comme ce fut le cas pendant toute la série, même si les vétérans formaient le coeur de la formation, quelques jeunes, dont Carl Tremblay, Laurent Dauphin et Loïk Léveillé ont obtenu leur part de temps de glace. «Nos jeunes ont pris énormément d'expérience. La façon que l'équipe s'est comportée, menée par nos vétérans, c'est un bon signe que les Saguenéens de Chicoutimi sont à prendre au sérieux en série éliminatoire. Ça fait deux ans qu'on joue du gros hockey», a estimé l'entraîneur-chef, Marc-Étienne Hubert.