S'il existe une «super trappe» dans le livre de stratégies du hockey, les Allemands devront l'utiliser contre les Canadiens samedi soir.

L'Allemagne a une attaque anémique, mais des défenseurs potables. L'équipe devra se regrouper autour de son gardien, bloquer des tirs, se contenter d'exécuter des jeux simples, profiter de ses rares occasions de marquer et... prier!

Les Allemands survivent in extremis à la relégation dans le groupe 2 depuis deux ans. À ces deux occasions, un certain Leon Draisaitl, troisième choix au total par les Oilers d'Edmonton en 2014, arrivait à tirer son épingle du jeu.

Les Oilers, pitoyables sur la glace cette saison, ont raté une belle occasion de permettre à Draisaitl de rebâtir sa confiance et aux Allemands de «survivre» dans ce tournoi en prêtant leur jeune vedette le temps de deux semaines. Mais le DG Craig MacTavish a refusé.

L'Allemagne aurait ainsi pu compter sur l'un des cinq meilleurs joueurs de ce Championnat mondial junior. Elle devra plutôt se débrouiller avec une bande de joueurs méconnus et au talent modeste. Onze d'entre eux, la moitié de l'équipe, n'ont d'ailleurs pas été repêchés par un club de la LNH.

Les joueurs de l'Allemagne proviennent de divers horizons: le hockey junior canadien, diverses ligues professionnelles allemandes, la NCAA et même l'USHL, la marche qui précède le hockey collégial américain.

Ils ont d'ailleurs perdu 3-2 en fusillade ces derniers jours contre les Danois, un club promu dans le groupe 1 cette année.

L'attaque sera menée par Dominik Kahun et Frederik Tiffels, ainsi que Markus Eisenschmid. Les trois ont l'expérience du hockey nord-américain, soit dans les rangs juniors ou l'USHL, mais ils n'ont jamais été repêchés.

Kahun et Tiffels sont les leaders en défense. Ils n'ont jamais été repêchés, eux non plus.

Trois recruteurs d'équipes de la LNH sondés par La Presse vendredi ont déclaré ne pas en savoir assez sur les Allemands pour analyser cette équipe. C'est tout dire.

Comment traduit-on «miracle sur la glace» en allemand?