Le capitaine de l'équipe canadienne de hockey junior, Maxime Comtois, sort de son mutisme après avoir été la cible d'une vague de haine virtuelle dans les heures qui ont suivi la défaite du Canada contre la Finlande au Championnat mondial de hockey junior, il y a une semaine.

«La cyberintimidation est une menace présente. Personne ne devrait subir ceci», écrit le joueur vedette du Canada sur son compte Twitter. «Si vous êtes ou avez déjà été victime d'intimidation, parlez-en ! Vaut mieux prévenir que guérir », ajoute celui qui était demeuré silencieux jusqu'à présent malgré la controverse provoquée par cette déferlante de messages haineux.

Des internautes frustrés par la défaite du Canada et du but raté par Comtois en tir de pénalité alors que la marque était de 1-1 ont déversé leur fiel sur les réseaux sociaux, incluant sur le compte Instagram de l'athlète. Des partisans haineux sont allés jusqu'à inviter le principal intéressé à se donner la mort, ou l'insulter de façon vulgaire sur sa langue.

Des élus de la classe politique n'ont pas tardé à dénoncer la situation, dont la ministre déléguée à l'Éducation et ex-olympienne Isabelle Charest, qui a qualifié ces gestes d'intimidation «d'inacceptables». Le chef intérimaire du Parti québécois, Pascal Bérubé, a pour sa part qualifié les propos d'internautes de «racisme anti-francophone».  

Maxime Comtois a aussi joint un message à sa publication expliquant toute l'importance que revêt, aux yeux d'un jeune hockeyeur, la participation au Championnat mondial de hockey junior. «C'est un rêve pour tous les enfants de hockey au pays et c'était aussi le mien», écrit-il. «Cette défaite a été l'une des plus difficiles à avaler de ma jeune carrière.»

Maxime Comtois, âgé de 19 ans, offre aussi ses remerciements à tous ceux qui ont pris soin de le supporter, lui et sa famille, à travers cette épreuve.