Le président de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF), René Fasel, se demande si Montréal est une ville d'une seule équipe et c'est pour cette raison que les foules étaient peu nombreuses au Championnat mondial de hockey junior.

«Ici, tout le monde le dit, il n'y a qu'une seule équipe et c'est le Canadien, a mentionné Fasel, jeudi. Montréal, c'est le Canadien de Montréal.»

Ça semblait être le cas en voyant les longues rangées de bancs vides au Centre Bell pour le tournoi mondial junior, qui avait connu un si gros succès à Calgary et Edmonton, en 2012, et à Ottawa, en 2009.

Le président d'Hockey Canada, Tom Renney, a dit que le prix des billets et les stratégies de vente seraient revus afin d'augmenter les ventes pour le prochain tournoi au Canada, à Vancouver et Victoria, en 2019.

455 342 spectateurs avaient franchi les tourniquets, en Alberta, alors que ce nombre s'élevait à 453 282, à Ottawa.

Dans les deux plus grandes villes du Canada, en 2015, le tournoi avait attiré 366 370 spectateurs et l'édition de cette année n'atteindra pas ce nombre lorsque les chiffres finaux seront annoncés.

Alors que les foules étaient décentes à Toronto, les Montréalais se sont opposés aux prix élevés des billets, surtout lors de la ronde préliminaire, qui n'impliquait pas le Canada. La meilleure foule de la première semaine était d'environ 9000 spectateurs, lors du match opposant la Suède et la Finlande. Mais pour la majorité des parties, l'amphithéâtre était presque vide.

Fasel a indiqué que malgré les bancs vides, le Championnat mondial de hockey junior reste un gros événement au Canada.

«En 1997, nous avions fait le tournoi à Genève, en Suisse, et il y avait eu un total de 33 000 spectateurs pour l'ensemble des matchs du tournoi, a-t-il fait savoir. J'ai assisté à une partie dans un aréna où il n'y avait qu'environ 20 spectateurs.»

«Ici à Montréal, nous nous attendions à plus, mais pour les jeunes joueurs, l'occasion de jouer au Air Canada Centre ou au Centre Bell veut dire quelque chose. Même si c'est à moitié plein, tu joues sur la même patinoire que le Canadien.»

Après que le Canada eut attiré de meilleures foules dans la ronde préliminaire à Toronto, la semaine dernière, seulement 10 215 spectateurs se sont déplacés au Centre Bell pour voir les représentants de l'unifolié croiser le fer avec la République tchèque, mardi, en quarts de finale.

Après une réduction du prix des billets, 13 456 spectateurs ont assisté au match de demi-finale entre le Canada et la Suède, mercredi. Une foule plus imposante est attendue pour la finale contre les États-Unis, jeudi, alors que le prix des billets commence à 87$.

Les prix pour les deux événements à Montréal et Toronto ont été basés sur l'événement tenu à Calgary et Edmonton, où la demande était si grande qu'une loterie a eu lieu pour attribuer le droit d'acheter des billets.

Le chef de l'exploitation d'Hockey Canada, Scott Smith, a fait valoir que la clé était de trouver un équilibre entre un prix juste et obtenir assez d'argent pour aider les programmes de développement pour les joueurs, les entraîneurs, les arbitres et tous ceux qui sont impliqués dans le sport.

«Nous allons apprendre de cette expérience et faire mieux en 2019, a affirmé Smith. Chaque dollar retourne dans le développement à travers le Canada, la IIHF et les équipes qui participent alors c'est notre responsabilité de trouver un bon équilibre.»

Smith a conclu son propos en disant que dans l'ensemble, Hockey Canada avait été «satisfaite de l'expérience vécue ici».

Photo Bernard Brault, La Presse

Scott Smith, directeur des opérations à Hockey Canada, et René Fasel, président de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF).