Voici cinq éléments intéressants à avoir à l'oeil en prévision de la finale de ce soir entre le Canada et les États-Unis au Championnat mondial junior.

LES GARDIENS

Le Canada n'a pas l'avantage au chapitre des gardiens. Carter Hart sera vraisemblablement devant le filet en finale après la déconfiture de Connor Ingram en début de match contre la Suède. Hart n'a pas accordé de but aux Suédois, mais il n'a pas été très occupé non plus. Il avait lui-même perdu son poste aux mains d'Ingram au début du tournoi. Il aura eu 24 heures pour réfléchir au prochain match, alors qu'il n'a pas eu à vivre ce stress en demi-finale. Du côté américain, Tyler Parsons, constitue une valeur sûre. Il vient de résister aux Russes en fusillade et affiche un taux d'arrêts de ,916 depuis le début du tournoi.

LES MISES EN JEU

Deux centres du Canada, Dylan Strome et Anthony Cirelli, montrent un taux de succès supérieur à 69 % lors des mises en jeu et occupent les deux premiers rangs de tous les joueurs du tournoi à ce chapitre. Les Américains ne sont pas vilains non plus. Le capitaine Luke Kunin a un taux de réussite de 62 %, tandis que Tanner Laczynski et Clayton Keller ont un taux de 61 et 60 % respectivement. Le troisième Canadien à ce chapitre, Matthew Barzal, a un taux de 64 %, lui aussi supérieur à celui de tous les Américains. Le match de la finale pourrait se gagner grâce aux jeux subtils et la bataille des mises en jeu sera à suivre !

LA BATAILLE DES DÉFENSEURS NUMÉRO UN

D'un côté, Thomas Chabot, premier choix des Sénateurs d'Ottawa, huit points en six matchs, fiche de + 3, le joueur le plus utilisé du Canada, de l'autre, Charlie McAvoy, premier choix des Bruins de Boston, quatre points en six matchs, fiche de + 3, le pilier des Américains. Presque un an les sépare néanmoins. Chabot aura 20 ans dans trois semaines et a joué un match dans la LNH en début de saison, tandis que McAvoy vient d'avoir 19 ans et joue encore à la Boston University, où il a 13 points en 17 matchs à sa deuxième saison dans la NCAA. Tous deux en sont à leur première expérience au Championnat mondial junior.

LE SUPER DUO AMÉRICAIN

Aucun duo offensif n'est plus redoutable que celui constitué du centre Clayton Keller, choix de première ronde des Coyotes de l'Arizona en juin (6e au total), et de Colin White, choix de première ronde des Sénateurs d'Ottawa en 2015. Keller a sept passes en six matchs depuis le début du tournoi et constitue sans doute le meilleur passeur de tous les joueurs présents à ce Championnat, tandis que White a six buts. Les forces sont réparties différemment du côté canadien, puisque les quatre premiers compteurs de l'équipe chez les attaquants, Dylan Strome, Julien Gauthier, Anthony Cirelli et Matthew Barzal, jouent sur des trios différents. Le deuxième compteur de l'équipe est un défenseur, Thomas Chabot.

LA RIVALITÉ CANADA-ÉTATS-UNIS

Les Américains ont battu les Canadiens 5-4 en fusillade lors de la dernière finale entre les deux équipes, en 2010. Le gardien Jack Campbell avait battu Jake Allen. Alex Pietrangelo avait provoqué l'égalité avec moins de cinq minutes à faire. Danny Kristo était l'un des leaders des États-Unis avec Tyler Johnson. Mais les protagonistes actuels avaient alors 12 ou 13 ans. Le Canada voudra plutôt venger sa défaite de 3-1 aux mains des États-Unis en ronde préliminaire. Il s'agissait d'une première défaite en onze matchs pour l'équipe canadienne junior à domicile, et d'une 16victoire à peine en 45 tentatives pour les Américains.