Même si l'Armada de Blainville-Boisbriand ne connaît pas le début de saison espéré, Joël Bouchard assure qu'il ne faut pas céder à la panique et estime qu'il sera en mesure de rapidement redresser la barre.

Après avoir atteint les demi-finales de la LHJMQ l'an dernier - où l'Armada s'était inclinée en sept matchs devant le Drakkar de Baie-Comeau -, de nombreux changements ont été apportés durant la saison morte.

En plus d'être directeur général, Bouchard est devenu l'entraîneur-chef de l'Armada au mois d'août, après que Jean-François Houle eut quitté l'organisation pour diriger les Condors de Bakersfield, dans la East Coast Hockey League. Ces changements ont de toute évidence entraîné une période de turbulence, comme l'indique la piètre fiche de 2-4-0-1 de l'Armada à l'aube de son duel de samedi après-midi contre l'Océanic de Rimouski. Le principal intéressé jure néanmoins que son club est sur la bonne voie.

«La saison est encore très jeune. On a une équipe très jeune - on ne se fera pas de cachette -, et certains joueurs n'ont aucune expérience, a-t-il souligné. On compte beaucoup de recrues de 18 et 19 ans, ce qui fait qu'on a seulement sept joueurs de retour par rapport à l'an passé. Et puis il nous manque notre capitaine, Daniel Walcott, qui est blessé à une main. C'est notre travail de les faire progresser, et même si notre fiche n'est pas très bonne, on aurait très bien pu entamer la saison avec un dossier positif.»

Au bout du fil, l'homme de 40 ans dresse d'ailleurs un parallèle entre son équipe actuelle et celle de la première année, en 2011.

«[En 2011], on avait perdu six matchs de suite - on était très loin au classement -, mais à un certain moment les choses se sont placées et on s'est amélioré. Il reste encore une soixantaine de matchs, donc il ne faut pas paniquer avec ça. En même temps, il ne faut pas prendre ça à la légère. Je pense qu'on peut encore s'améliorer, et les gars en sont conscients. Plusieurs d'entre eux ne performent pas encore à leur top, mais l'essence de l'équipe est très bonne. On va maintenant mettre la fiche de côté et repartir à neuf.

«C'est donc à nous de prendre le taureau par les cornes et de se mettre à jouer au niveau de notre talent.»

De nombreux chapeaux

En plus de ses postes de directeur général et d'entraîneur-chef de l'Armada, l'ex-hockeyeur de la LNH a également accepté de devenir le directeur général du programme d'excellence des moins de 17 ans de Hockey Canada. Même s'il reconnaît d'emblée qu'il dispose de très peu de temps libres, Bouchard assure que ses nombreux chapeaux n'affectent pas son implication envers l'équipe junior.

«Je suis chanceux d'être très bien entouré avec l'Armada. On a des jeunes qui embarquent là-dedans, et même si je manque quelques entraînements ici et là, je ne lève pas le pied avec l'équipe, a assuré Bouchard, qui a porté les couleurs de huit clubs dans la LNH. Le fait que le tournoi des moins de 17 ans soit présenté du 31 octobre au 8 novembre, ça aide beaucoup, parce que c'est en début de saison.»

Walcott toujours dans les plans

Diriger une équipe junior signifie également qu'il doive parfois prendre des décisions déchirantes. Après avoir retranché un joueur européen mercredi dernier - David Kase, le choix de l'Armada au dernier repêchage européen - afin de respecter la limite de deux imposée par le circuit Courteau, Bouchard doit maintenant s'attaquer à l'épineux dossier des joueurs âgés de 20 ans.

L'équipe en compte quatre, alors qu'elle ne peut en avoir que trois en uniforme. Walcott, qui devrait revenir au jeu dans quelques semaines, semble être un intouchable. En conséquence, Bouchard devra faire tomber le couperet sur l'un de ses trois autres joueurs de 20 ans - Danick Martel, Marcus Hinds ou Nikita Jevpalovs.

«Honnêtement, [Walcott] constitue une partie importante de notre organisation - comme tous les autres joueurs de 20 ans d'ailleurs -, et comme je l'ai toujours dit, je vais bien les traiter, comme je l'ai toujours fait, a-t-il assuré. Ce sont mes gars, des gars avec qui on a gagné et qui m'ont tout donné pendant deux ou trois ans. On va traiter ce dossier-là de la bonne façon, même si je sais que ce n'est pas toujours facile pour eux. Ils comprennent la situation, et on va voir ce qui va arriver dans les prochains jours.»