Pour Steve Spott, l'eau chaude de la douche agit comme déclencheur pour vraiment le mettre en mode hockey.

«C'est dans la douche que je fais les meilleures réflexions, mentionne l'entraîneur de l'équipe canadienne de hockey junior. Ma femme dit que c'est moi qui gaspille le plus d'eau chaude. Je prends une douche avant l'entraînement.»

Tout le savon du monde ne peut toutefois effacer la frustration d'un souvenir de 2010, alors qu'il épaulait Willie Desjardins quand le Canada a perdu le match de la médaille d'or 6-5 en prolongation, aux mains des Américains.

Jordan Eberle a marqué deux fois en fin de match pour niveler le score, mais John Carlson a réglé le débat à 4:21 de la période supplémentaire.

«Le but de Carlson me revient à l'esprit chaque jour, a dit Spott. J'ai très hâte d'avoir la chance d'effacer ce souvenir-là.»

Spott a appris le jour de son 44e anniversaire, le 18 mai, qu'il dirigerait le Canada au championnat mondial de hockey junior.

«C'était un très beau cadeau, a dit le natif de Toronto. J'ai toujours voulu faire partie de ce tournoi-là.»

Spott a vu son ami d'enfance Adam Graves y participer en 1988 et son neveu Stephen Weiss, des Panthers de la Floride, faire de même en 2002.

En 2008, Spott est passé d'adjoint à entraîneur-chef avec Kitchener, dans la Ligue de l'Ontario, quand Peter DeBoer a accepté de diriger les Panthers dans la LNH.

Avec Kitchener et Plymouth, il a passé 12 ans comme adjoint de DeBoer.

«La loyauté compte pour moi, a dit Spott. Je ne serais pas là où je suis sans Peter DeBoer. Il m'a donné ma chance, et il m'a toujours considéré comme son égal.»

Avec DeBoer et Spott, les Rangers de Kitchener ont remporté la coupe Memorial en 2003, puis ils ont atteint la finale en 2008.

DeBoer, qui dirige maintenant les Devils du New Jersey, se compte chanceux d'avoir eu Spott si longtemps à ses côtés.

«Il a eu beaucoup d'occasions de devenir entraîneur-chef ailleurs, a confié DeBoer. Il y a beaucoup de monde qui a cogné à la porte pour ses services en 12 ans, et c'est très compréhensible. Je pense qu'il y a eu de la loyauté et le fait qu'on travaillait bien ensemble, mais je crois aussi qu'on se mettait l'un et l'autre au défi.»

Les deux hommes gardent encore contact de façon régulière.

«Il est souvent le premier que j'appelle pour avoir ses impressions sur quelque chose, et je pense que c'est réciproque», a dit Deboer.