Les joueurs membres de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) seraient favorables à la création d'un syndicat. Selon le porte-parole du projet, plus de 50% des joueurs de la LHJMQ ont déjà «signé leurs cartes».

«On a terminé au Québec, c'est fini!» a lancé Derek Clarke, porte-parole du syndicat des joueurs de la Ligue canadienne de hockey, lorsque La Presse lui a demandé s'ils étaient toujours à amasser des signatures.

Rappelons qu'au Québec, un syndicat peut être créé lorsque la majorité des salariés d'une organisation en font la demande. Ils doivent pour ce faire signer une carte d'adhésion syndicale. Celles-ci sont ensuite remises à la Commission des relations du travail.

«Je ne vous donnerai pas le pourcentage qu'on a parce que c'est une information sensible pour les négociations. Mais laissez-moi vous dire que si on devait déposer une demande d'accréditation à la Commission des relations du travail du Québec, on passerait avec un A+, assure M. Clarke. On surpasse les 50%. On surpasse les 80%.»

Pourquoi alors ne pas déposer de demande? M. Clarke explique vouloir attendre que les cartes soient recueillies dans toutes les provinces. Le syndicat cherche à représenter les joueurs de la LHJMQ, mais aussi ceux des ligues de l'Ontario et de l'Ouest. La cueillette de signatures est complète au Québec et dans l'Ouest, mais toujours en cours en Ontario, selon le porte-parole.

«Il y aura des nouvelles dans les prochains jours. Les demandes d'accréditation s'en viennent et elles seront reçues.»

Le mystérieux Derek Clarke

Depuis le mois d'août et l'annonce d'un projet de syndicat dans le hockey mineur, le nom de Derek Clarke circule dans les médias. Mais que sait-on vraiment du porte-parole?

M. Clarke n'aime pas trop parler de sa personne. «Ce mouvement n'est pas à propos de moi, il est à propos des joueurs. On m'a simplement demandé de donner un coup de main et d'être porte-parole dans une cause juste», se défile-t-il lorsqu'on lui demande qui il est.

Il explique avoir été approché il y a un an et demi par des joueurs désireux de se doter d'un syndicat. «C'est un mouvement de joueurs. Ça ne vient pas d'une bande d'adultes ou d'avocats. Ce sont des joueurs qui ont initié ce mouvement. Ils ont beau avoir 16 ou 20 ans, ils sont très éduqués et sont conscients qu'on les exploite.»