L'espoir du Canadien, Brendan Gallagher, que les fans ont eu le bonheur de découvrir au camp d'entraînement, maintient une cadence impressionnante depuis son renvoi dans la Ligue junior de l'Ouest.

Ce choix de cinquième ronde du CH en 2010 a déjà 14 buts et 23 points en seulement 13 matchs!

Cette production est intéressante, mais évidemment pas un gage de succès pour la LNH puisque Gallagher a déjà 19 ans, un âge où les meilleurs juniors ont un net avantage sur leurs confrères.

Mais sa production, doublée de sa maturité, sur la glace et surtout entre les deux oreilles, rend la chose intéressante. Une conversation téléphonique d'une vingtaine de minutes suffit à confirmer tout le bien qu'on pensait de lui...

«Ça m'a fait mal quand le Canadien m'a renvoyé chez les juniors, mais l'équipe avait probablement raison de le faire», mentionne celui qui a été retranché à la toute fin du camp d'entraînement.

«Il y a beaucoup de vétérans au sein de cette équipe et je n'aurais pas été honnête de dire que j'avais ma place avant eux. J'ai encore trop de choses à améliorer. Ma vitesse, mais aussi ma vitesse d'exécution. Au fil des matchs préparatoires, j'avais de moins en moins de temps pour réussir mes jeux.»

Gallagher pourra-t-il améliorer cette vitesse d'exécution dans les rangs juniors, avec des joueurs moins rapides, moins habiles?

«Ne sous-estimez pas la Ligue junior de l'Ouest, répond-il. Plusieurs y ont fait directement le saut dans la LNH. Il y aura aussi le Championnat mondial junior pendant les Fêtes. J'espère gagner mon poste avec l'équipe.»

Le jeune homme aura un préjugé favorable aux yeux des dirigeants de l'équipe nationale junior puisque l'entraîneur en chef du club est nul autre que son coach chez les Giants de Vancouver, Don Hay, un homme qui ne cesse de vanter les prouesses de son protégé.

«Je joue pour lui depuis quatre ans et il m'a beaucoup apporté, dit Gallagher. Il a dirigé beaucoup de joueurs qui sont aujourd'hui dans la LNH. Mais il ne me fera pas de cadeaux. Il choisira les meilleurs pour gagner l'or. Si le Canada ne gagne pas l'or, c'est une déception pour tout le pays.»

N'est-ce pas imposer un peu trop de pression sur des jeunes de 17, 18 et 19 ans que d'exiger l'or à chaque année?

«J'adore la pression, répond Gallagher du tac au tac. C'est ce qui nous permet de nous dépasser et d'atteindre nos buts. C'est notre carburant. Et on sait qu'il y a beaucoup de pression à Montréal...»

Cet attaquant de 5 pieds 8 pouces et 163 livres reste en contact avec l'organisation du CH. «Trevor Timmins vient me voir jouer à l'occasion. On jase. Il m'a envoyé un message texte il y a quelques jours. Je regarde aussi tous les matchs du Canadien quand je peux. Nous avons quelques fans du club au sein de mon équipe. Ils ont eu des blessés, ça n'a pas aidé, mais ils ne jouaient pas si mal. Ça va mieux depuis quelques matchs. Ils ont trop de bons vétérans pour ne pas se replacer...»

Ce brillant jeune homme est loin de Montréal à l'heure actuelle. Mais ce n'est que partie remise.