Vos souvenirs de Guy

J’ai vu Guy jouer après sa première retraite. J’ai rencontré le monsieur une fois dans un tournoi de hockey. J’étais gardien et malgré une défaite cruelle en finale, après avoir reçu l’honneur du joueur du tournoi, il m’avait dit : ‟Ce soir, j’aurais eu d’la misère à compter contre toi." Pour un petit gars de 12 ans qui vient de se faire bombarder en règle, ça voulait tout dire. Merci Guy ! Merci pour tout !

Ma mère ne s’est jamais intéressée au hockey. Quand la télé était au hockey, elle nous faisait rire en demandant : "C’est Lafleur, celui-là ?" Elle fait ça depuis les années 70. Elle le fait encore en 2022. C’est Lafleur ?

Les plus beaux souvenirs sont toujours ceux que nous pouvons partager avec quelqu’un. Il me semble en avoir partagé plus d’un avec Lafleur sans jamais lui avoir parlé.

Mon cher Guy. Le match du CH de ce soir tire à sa fin. Je te suggère donc d’aller te reposer afin d’être frais et dispos pour ton prochain match de hockey en haut avec le Rocket, son frère Henri, M. Béliveau, Dickie Moore, Doug Harvey, Bernard Geoffrion, Jacques Plante, Howie Morenz, Bunny Larocque, le grand Gilles Lupien et tous les autres Glorieux qui sont maintenant tous réunis avec toi. Bonne nuit Flower.

J’ai 7 ans, 1978. Le seul moment heureux de la semaine est le samedi soir, quand le Canadien joue. Mes oncles ont les yeux rivés sur la télé. Je m’assois sur leurs genoux. Chaque fois que Guy Lafleur touche la rondelle, ils me disent : "Regarde-le, c’est Guy Lafleur." Je suis envoûté. Je n’ai pas beaucoup d’autres souvenirs de cette époque.

Nous sommes en mai 1973. J’ai 15 ans. Le Canadien vient de gagner la Coupe. Je pars de Pointe-aux-Trembles avec mon ami Yves Sarrazin pour le défilé de la Coupe Stanley. On arrive tôt devant le Forum. Le concessionnaire automobile qui a fourni les Corvettes blanches nous demande un coup de main. On accepte, bien sûr. On pourra se rapprocher de nos idoles. On collera tous les noms des joueurs sur les voitures avec du tape et on pourra célébrer avant le départ avec les Lafleur, Mahovlich, Dryden… j’ai pleuré ces souvenirs pendant l’hommage, ce soir !

Ma mère m’a obtenu un autographe de Guy Lafleur, mon idole. C’était au tout début des années 80. Par pur hasard, Guy est rentré dans l’ascenseur où ma mère se trouvait. Elle s’est écriée : ‟Guy Lafleur !" Guy est parti à rire et m’a ensuite écrit un gentil mot pour aller avec son impeccable autographe. Pour ceux et celles comme moi, nés à la fin des années 1960, nous avons eu le privilège de grandir durant ses meilleures années avec le Canadien. Guy Lafleur est, et demeurera, irremplaçable dans nos cœurs. Merci pour tout, Guy !

J’ai commencé à écouter le hockey en 85 et je me souviens très bien de son retour avec les Rangers. Grand partisan du CH, je ne comprenais pas pourquoi il ne revenait pas avec nous, mais avec le recul aujourd’hui, je comprends à quel point c’était la meilleure chose à faire. Il voulait avant tout retrouver le plaisir de jouer et cela aurait été presque impossible avec le CH. J’aurais aimé le voir dans ses meilleures années, mais j’ai assisté à son retour, son match de deux buts au Forum avec les Rangers et, même pour un jeune qui ne l’avait pas vu à son apogée, j’étais tellement impressionné ! C’est une inspiration pour plusieurs d’entre nous : il faut aller au bout de nos ambitions. Merci Guy.

Je me rappelle d’attendre en file au dépanneur à 17 ans et entendre à la radio, qui jouait dans le commerce, que Guy Lafleur préparait un retour au jeu. J’ai tout laissé sur place sans passer à la caisse, me suis précipité dehors pour annoncer la nouvelle à mes chums, qui attendaient à l’extérieur. Nous étions tellement excités.

J’avais 9 ans quand Ti-Guy a explosé en 1975. Mon Dieu, le nombre de fois où il m’a fait crier comme un fou devant le téléviseur ou dans les sièges du niveau 400 au Forum. C’est mon enfance qui est décédée avec lui. Merci Guy.

Je travaille pour une station en Estrie. On m’envoie à Windsor parce que Guy Lafleur est sur place. Je me présente, on se parle. Tout bonnement, il me dit qu’il doit rencontrer Maurice Filion, DG des Nordiques, le lendemain pour discuter de son contrat. Le scoop le plus facile de ma carrière en radio.