En 2014, Rory McIlroy s'imposait comme le meilleur golfeur au monde, ayant remporté deux tournois majeurs de suite, ainsi qu'un championnat mondial. On croyait qu'il allait régner aussi longtemps qu'il voudrait.

Écarté des week-ends dans trois de ses quatre derniers tournois, il tente simplement d'alimenter les conversations à nouveau.

McIlroy n'en est pas à sa première disette depuis sa première présence à l'Omnium britannique, à Carnoustie il y a 10 ans. En 2012, il a connu une séquence où il a raté la qualification dans quatre tournois sur cinq, incluant l'Omnium des États-Unis, où il était le champion en titre. Il a quand même fini l'été au premier rang mondial, gracieuseté d'une victoire au Championnat de la PGA.

Le mauvais passage en cours est plus frustrant car il implique une blessure.

Il n'est plus ennuyé par la fracture à une côte subie en janvier, à l'Omnium de l'Afrique du Sud. Mais ça lui a coûté près de deux mois, et ensuite il n'a joué qu'une fois en deux mois entre le Tournoi des maîtres et l'Omnium des États-Unis, en partie car la douleur perdurait.

Résultat, aux dires mêmes de McIlroy: une année cahoteuse, sans victoire à ce point-ci.

«Mais le moral est bon, tempère t-il. Je sens que je suis en train d'assembler les pièces. J'attends juste une ronde ou un moment où ça va cliquer, et là je pourrai prendre mon envol. J'ai connu des périodes comme ça et je m'en suis bien tiré. Je dirais que ç'a déjà été pire. Les pièces sont là... il me suffit de résoudre le casse-tête.»

La 146e édition de l'Omnium britannique commence jeudi au Royal Birkdale. Le numéro 1 mondial Dustin Johnson est parmi les favoris, tout comme Jordan Spieth. Non loin derrière, le jeune Espagnol Jon Rahm, déjà vainqueur deux fois cette année. Également Sergio Garcia, le champion du Tournoi des maîtres.

Un tournoi, une ronde ou un coup: cela peut suffire à créer l'étincelle. C'est ce que recherche Johnson depuis son retour au jeu, après une blessure au dos.

«Ç'a m'a pris beaucoup de temps pour que tout revienne comme avant, a dit Johnson. C'est beaucoup plus difficile, assurément.»

Quand McIlroy a prévalu au Royal Liverpool, il y a trois ans, McIlroy a évoqué un dicton entendu de Tom Weiskopf. Quand un golfeur joue bien, il ne peut pas imaginer ce que c'était de mal jouer. Quand il a des ennuis, il ne peut pas s'imaginer ce que c'était quand tout allait comme sur des roulettes.

Qu'en est-il en ce moment?

«Je me vois être capable de bien frapper la balle à chaque étape d'un trou, a dit McIlroy. J'ai confiance en ma touche et ma précision. Ce n'est pas comme si je ne pouvais pas envisager un bon score. Les éléments sont là. La question est maintenant de les raccorder, tout simplement.»