Les trois derniers champions de la Coupe Nissan ont résisté lors du marathon de la deuxième journée de ce tournoi par trous, hier, et ils devront faire de même aujourd'hui alors que les finalistes devront encore une fois gagner deux matchs sur le parcours du club de Joliette pour avoir droit à une présence en finale, demain.

Dans la division Jules-Huot, Gregg Cuthill (Beaconsfield) a tout d'abord eu raison de Yanick Laforest (Les Quatre Domaines) avant de battre Jason Morin (Les Légendes). La finale de cette division l'opposera à Julien Daneault (Royal Québec), qui a éliminé à tour de rôle Chris Barber (The Landings) et Éric Couture (AGP). «Même si je suis le champion défendant, cela ne me met pas de pression additionnelle. Je dois continuer à bien jouer sur les verts pour progresser dans le tournoi»,

a dit Cuthill.

«Ne me parlez pas de la pression d'affronter le champion défendant. J'ai été le négligé à tous mes matchs. Pour moi, ces victoires sont agréables parce que j'oriente ma carrière principalement dans la gestion du golf et non pas dans la compétition», a souligné Daneault.

Dans la division Damien-Gauthier, Vincent Dumouchel, tenant du titre en 2009, a tout d'abord vaincu Maxime Blanchet (Saint-Raphaël) pour ensuite prendre la mesure de Francis Tanguay (Islesmere). Il aura fort à faire lors de la prochaine étape puisqu'il sera confronté à Serge Thivierge (La Vallée du Richelieu), qui a impressionné avec des victoires contre Lindsay Wilson (Royal Montréal) et Dave Lévesque (Summerlea). «Avec cette blessure au talon, j'ai trouvé la journée difficile, a admis Dumouchel. J'ai gagné mes deux matchs par la marque de 2 et 1. J'ai donc joué 34 trous.»

Thivierge espère bien mettre un terme à ses douleurs, surtout que le vétéran (55 ans) a joué du grand golf lors de la deuxième journée de compétition. «J'ai battu Lévesque au 19e trou avec un aigle. Pour en arriver à la prolongation, il m'a fallu jouer 32 au retour et 35 à l'aller. J'ai surtout sauvé la mise en trois occasions avec des récupérations incroyables», a noté Thivierge.

Pour sa part Lévesque était bouche bée: «Je n'ai pas commis un seul boguey et j'ai tout de même perdu!»

Dans la division Stan-Horne, Jérôme Blais, champion de cette compétition de la série Prestige Carlsberg en 2007, a eu raison de Marc-André Guimond (La Vallée du Richelieu) et Martin Plante (Balmoral), ce qui lui permettra d'affronter Yves Robillard (Longchamps), tombeur de Jean Laforce (Saint-Jean-de-Matha) et d'Éric Laporte (Montcalm). «Mon jeu sur les verts m'a permis de profiter de mon efficacité des tertres de départ aux verts. J'ai calé des roulés de 60 et 40 pieds au cours de mes deux rondes, mais j'ai surtout été parfait sur les roulés de quatre pieds et moins. Pour atteindre ce niveau, j'ai regardé une vidéo de Jack Nicklaus sur YouTube qui m'a grandement aidé», a avoué Blais.

Robillard a pour sa part réussi un exploit digne de mention en jouant ses deux matchs (34 trous) avec son sac à l'épaule: «Je suis un traditionaliste. Je porte mon sac et je n'utilise pas de télémètres.»

Finalement, dans la division Bill-Kerr, la finale mettra en présence deux vétérans : Yvan Beauchemin (Le Fontainebleau) et Claude Tremblay (Le Boisé). Beauchemin a atteint la finale en vertu de victoires contre Ryan Ellis (Royal Montréal) et Mathieu Rivard (Le Blainvillier), tandis que Tremblay a éliminé Justin Berthiaume (Pinegrove) et Kevin Senécal (Le Maître).

«J'ai éliminé deux grosses pointures, surtout que Kevin (Senécal) est classé premier à l'Ordre de mérite Sunice. Maintenant, je peux jouer contre un gars (Beauchemin) qui frappe la balle comme moi», a conclu Tremblay.