(Melbourne) L’ancien champion australien Greg Norman, devenu patron du LIV, a estimé mercredi que le classement mondial deviendrait « risible » si ses responsables refusaient d’accorder des points aux golfeurs ayant rejoint son circuit dissident, lourdement financé par l’Arabie saoudite.

« Cela rendra le classement mondial (Official World Golf Ranking, OWGR) obsolète s’ils n’acceptent pas » d’accorder des points aux participants du LIV, a déclaré Norman à The Age, un journal australien.

« S’ils se réveillent à la fin de l’année et Dustin Johnson (un célèbre golfeur américain ayant rejoint le LIV) est 102e mondial, vous ne trouvez pas que ça serait risible pour eux ? », a-t-il ajouté.

Selon l’ancienne gloire australienne âgée de 67 ans, les dirigeants du PGA Tour « ont deux façons de procéder : ils peuvent se replier (sur eux-mêmes, NDLR) ou ils peuvent intégrer le LIV au classement mondial. Nous, on avancera. »

Le monde du golf d’ordinaire policé se déchire depuis des mois autour de la création de ce circuit dissident financé par l’Arabie saoudite, qu’ont rejoint plusieurs vedettes du circuit PGA dont Dustin Johnson mais aussi Phil Mickelson, Bryson DeChambeau, Brooks Koepka, Henrik Stenson, Patrick Reed ou encore, dernièrement, une des vedettes montantes, l’Australien Cameron Smith, numéro deux mondial au moment de son annonce.

Pour attirer un maximum de joueurs de haut niveau dans ses filets, le LIV-LIV correspondant au chiffre romain 54, soit la somme de trois parcours de 18 trous, le format des tournois-a mis en place des dotations de 25 millions de dollars par épreuve (huit au total pour cette année).

En réaction à ce projet, le PGA Tour, le circuit historique du golf professionnel nord-américain, a annoncé le mois dernier mettre en jeu plus de récompenses. Il a également décidé d’exclure les joueurs prenant part aux tournois du LIV, une décision attaquée devant la justice américaine par plusieurs joueurs et le LIV.

Dans son entrevue, Greg Norman exhorte par ailleurs les organisateurs des quatre Majeurs du circuit professionnel (British Open, Masters, US Open et USPGA) à ne pas suivre la mesure prise par les responsables du PGA Tour.

Ces derniers « n’ont aucun droit de dire à ces Majeurs ce qu’ils ont à faire. Ce sont des (tournois) indépendants », a-t-il argué.