Lorsque Rory McIlroy a pris les devants lors de la première ronde du Championnat de la PGA et qu’il regardait dans le rétroviseur, il voyait Will Zalatoris s’approcher à grande vitesse. Vendredi, lors de la deuxième ronde, le jeune blondinet l’a dépassé et a pris les rênes du tournoi.

Zalatoris n’est pas le plus expérimenté, mais depuis son arrivée sur le circuit en 2020, on le présente comme l’homme des grandes occasions. Il a disputé seulement sept tournois majeurs et il a obtenu quatre top 10, dont une deuxième place à son premier Tournoi des Maîtres, en 2021.

Souriant, confiant et calme, le Texan de 25 ans a fait opérer sa magie lors de la deuxième ronde. Son jeu agressif a été payant, et comme Zalatoris n’est jamais dans la retenue et la demi-mesure, il a réussi à négocier le parcours de Southern Hills comme peu l’ont fait, malgré la position complexe des drapeaux.

Il a souvent été en difficulté à la suite de coups de départ erratiques dans l’herbe longue ou dans les fosses de sable, mais il s’est toujours sorti du pétrin avec élégance et facilité.

Même s’il était dans l’herbe longue, il n’hésitait pas à frapper la balle de manière franche et directe.

Sachant à quel point les approches ont donné du fil à retordre aux golfeurs depuis jeudi, il est d’autant plus impressionnant de constater que c’est dans cette phase du jeu que Zalatoris a pu se démarquer. Son 10trou en a été l’exemple parfait. Il faut toutefois souligner que l’absence de vent en après-midi a favorisé les golfeurs qui ont pris le départ plus tard. Cela avait été un facteur de difficulté important en matinée.

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Will Zalatoris

Zalatoris a rejoint la tête pour la première fois au 11trou, puis il a repris seul les devants aux 12e et 17trous. Son deuxième neuf a été déterminant, avec quatre oiselets.

Son jeu sur les verts lui a également été profitable. Sans faux pas, il a maintenu une moyenne de 1,545 roulé par vert et il a réussi tous ses roulés à moins de 10 pieds.

Toujours maître de la situation, Zalatoris a remis une carte de 65 (- 5), pour un score cumulatif de - 9.

Mito Pereira s’invite dans la course

Prétendant inattendu et inconnu du grand public, Mito Pereira pointe en deuxième position à l’issue de la deuxième ronde. Il a été extrêmement constant et a su faire fi de la pression exercée sur lui par les gros noms qui figurent aussi dans le haut du classement.

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Mito Pereira

Le Chilien, qui est d’ailleurs un excellent ami de Joaquín Niemann, a réalisé sept oiselets au total et n’a trébuché qu’une seule fois avec un boguey. Il a rendu une carte de 64 (- 6) et est à un coup de la tête.

Le golfeur de 27 ans n’a pas encore remporté de titre sur le circuit de la PGA, mais il compte tout de même huit victoires chez les professionnels, dont trois sur le circuit Korn Ferry.

Ronde historique pour Bubba Watson

Si les vétérans ont fait grandement parler d’eux depuis le début du Championnat de la PGA, comme John Daily, Matt Kuchar et Stewart Cink, c’est Bubba Watson qui s’est élevé au-dessus de la mêlée.

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Bubba Watson

Il a été impérial du début à la fin et il s’est même offert une place dans le livre des records. L’homme de 43 ans a réalisé pas moins de neuf oiselets pour finalement terminer la ronde avec un score de 63. Avec ce résultat, il égale la marque du tournoi et rejoint 17 autres golfeurs qui ont déjà obtenu ce même résultat. S’il avait calé son dernier roulé au 18e, il serait devenu le deuxième joueur de l’histoire à jouer 62 en tournoi majeur, après Branden Grace à l’Omnium britannique, en 2017.

Watson, double champion du veston vert, est actuellement au quatrième rang, à - 5.

Un dimanche en rouge

C’est confirmé, Tiger Woods sera des rondes de la fin de semaine. Le défi était de taille après une première ronde pénible qui s’est terminée avec une carte de + 4. Il devait être sans tache s’il voulait survivre au couperet, et c’est ce qu’il a fait.

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Tiger Woods

La coupure a oscillé toute la journée entre + 3 et + 4 et le Tigre a toujours valsé avec la limite. Après le neuf d’aller, il était toujours à + 4.

Malgré la douleur, visiblement difficile à supporter, Woods est revenu très fort sur le neuf de retour, avec trois oiselets, dont un crucial au 16e, qui lui a permis de tomber à + 3. Le quadruple champion du tournoi a été brillant sur ses coups d’approche et il a été en mesure de se sortir avec brio des nombreuses fosses de sable qu’il a visitées au cours de la journée.

Consultez le classement (en anglais)