(Washington) Quinze millions de dollars et le titre de joueur de l’année : le double enjeu ravit le numéro 2 mondial, l’Espagnol Jon Rahm, qui aborde en confiance la conclusion de la Coupe FedEx, tournoi final de la PGA qui débute ce vendredi sur le parcours d’East Lake, à Atlanta.

« Ravi d’être ici. C’est le top niveau », a déclaré Rahm, « ravi de son jeu » et dont la confiance est renforcée par sa victoire à l’issue d’une finale épique avec l’Américain Dustin Johnson lors de la précédente étape de la Coupe FedEx, lundi dernier, à Chicago.

La cinquième victoire de sa carrière a permis au colosse espagnol de 25 ans de se rapprocher de la première place mondiale, détenue par Johnson.

Et les deux hommes, dernière paire à prendre le départ vendredi, devraient poursuivre ce duel, tous deux en quête d’un premier triomphe à la Coupe FedEx pour succéder à l’Irlandais Rory McIlroy.

Je pense qu’on arrive à ressortir le meilleur l’un de l’autre [avec Johnson]. Je ne serais pas surpris si on jouait tous les deux très bien cette semaine.

Jon Rahm

Le numéro 3 mondial, l’Américain Justin Thomas, sera en embuscade alors que son illustre compatriote Tiger Woods ne sera pas du tournoi d’Atlanta après son piètre + 11 le week-end dernier.

Parcours exigeant du 1er au 18e trou

Le parcours d’East Lake est « exigeant, où chaque élément de votre jeu doit être solide. Pas du genre où on peut avoir un point faible et l’emporter », a dit Thomas.

« C’est une situation où le gagnant rafle tout. L’objectif est assez clair », a convenu l’Espagnol. Le gagnant aura en effet droit à un chèque de 15 millions de dollars américains.

L’argent c’est super, mais on est tous là pour être le meilleur.

Jon Rahm

Il a toutefois admis que s’il « gère bien, mes enfants et peut-être même mes petits-enfants n’auront pas à payer de dépenses scolaires même à l’Université ».

Quant au titre de joueur de l’année du PGA ? Il devrait se jouer entre Rahm, Johnson, Thomas, ainsi que les Américains Webb Simpson et la nouvelle vedette Colin Morikawa, qui ont tous remporté deux tournois cette saison.

« Je pense que ce sera celui, si c’est l’un d’entre nous, qui décrochera cette troisième victoire. Et j’espère que ce sera moi », a glissé Rahm, vainqueur du Memorial en juillet, un mois après la reprise du circuit à la suite de trois mois d’arrêt total imposé par la pandémie de COVID-19.

La bulle PGA fonctionne

Rahm s’est étonné de la manière dont le circuit avait évité l’épidémie tout en voyageant à travers les États-Unis où le virus reste très actif. Pour lui, c’est grâce « à tous les joueurs et les caddies qui ont été aussi attentifs que possible, alors que l’on voit d’autres sports en difficulté ».

« C’est clair que si on fait ce qu’il faut, les sports peuvent continuer, et je pense que nous sommes un parfait exemple », a-t-il souligné.

Et parmi les obligations : l’absence de public comme ce fut le cas depuis la reprise des compétitions.