Par sa dotation mirobolante, le Championnat des joueurs de la PGA qui débute jeudi sur le prestigieux parcours du TPC Sawgrass (Floride) est l'équivalent d'un tournoi du Grand Chelem, convoité par les meneurs Dustin Johnson, Rory McIlroy et Jason Day.

Le «Players» n'a pas le titre de Grand Chelem, mais il est officieusement considéré comme le cinquième tournoi majeur de l'année. Son vainqueur empochera un chèque de 1,9 million de dollars pour une dotation globale de 10,5 millions, soit la deuxième plus importante du circuit.

L'épreuve attire donc le gotha mondial, dont 48 des 50 meilleurs joueurs du moment.

À commencer par le N.1 mondial Dustin Johnson, d'autant que l'Américain a montré le week-end dernier en terminant à la 2e place du Championnat Wells Fargo que sa blessure au dos - due à une chute dans des escaliers la veille du Tournoi des Maîtres l'obligeant à faire une croix sur le premier Grand Chelem de l'année - n'était plus qu'un mauvais souvenir.

«Physiquement, je suis à 100%, je n'ai aucun problème, mais j'ai encore besoin de m'entraîner pour être prêt», avait confié dimanche Johnson, déjà vainqueur de trois titres en 2017, dont les deux premiers tournois du Championnat du monde de golf (WGC).

McIlroy, lui, n'a pas joué depuis un bon mois et sa 7e place au Masters, mais le Nord-Irlandais est au 7e ciel.

Day est prêt à rebondir

Le N.2 mondial s'est marié la semaine dernière et vient de signer un contrat de partenariat estimé à 100 millions de dollars sur dix ans avec l'équipementier TaylorMade.

«J'ai le sentiment qu'un nouveau chapitre de ma vie vient de s'ouvrir et va me permettre d'atteindre un autre niveau», a estimé l'ancien N.1 mondial, vainqueur de quatre titres du Grand Chelem.

Depuis qu'il a remporté le «Players» en 2016, l'Australien Jason Day a en revanche perdu de sa superbe et court après une nouvelle victoire.

Il a certes terminé à la 2e place du Championnat de la PGA 2016, le 4e et dernier tournoi du Grand Chelem de l'année, mais son palmarès reste bloqué à dix titres.

La faute à des problèmes de dos, à l'état de santé de sa mère qui l'a obligé de faire l'impasse sur le Tournoi des Maîtres le mois dernier, et surtout à la pression.

«Il y a un an, je pensais qu'il n'y avait personne de meilleur que moi sur le circuit», a expliqué le N.3 mondial mardi.

«Mais je ne me rendais pas compte qu'une fois que tu es N.1 mondial, les sollicitations des médias, des commanditaires et du public étaient plus fortes et sources de stress (...) Pendant un moment après la perte de ma première place mondiale, je n'avais plus envie de jouer, j'étais épuisé mentalement, mais je suis prêt maintenant à revenir au sommet», a-t-il lancé.

Derrière ce trio majeur, deux Espagnols ont aussi les faveurs des pronostics: Sergio Garcia, qui a décroché à 37 ans son premier titre en Grand Chelem le mois dernier, et la recrue Jon Rahm qui, à 22 ans, enchaîne les prestations de haute volée.