Adam Scott s'est retrouvé face à un obstacle de taille, soit un écart de six coups avec 13 trous à jouer sur un parcours beaucoup plus coriace qu'à n'importe quel autre moment du week-end. Et après avoir affronté ce défi avec succès, il a eu besoin de surmonter deux autres moments angoissants sur le dernier trou pour terminer le travail.

Scott a signé une deuxième victoire en autant de semaines dimanche, sa carte finale de 69 sur le «Monstre bleu» de Doral lui permettant de remporter le Championnat Cadillac par un coup devant Bubba Watson.

Pour l'Australien, il s'agit d'un deuxième triomphe à un tournoi des Championnats du monde de golf, et d'une 13e victoire en carrière sur le circuit de la PGA. Il n'a pas terminé plus bas que le deuxième rang à chacune de ses trois dernières sorties.

Scott a complété le tournoi avec une fiche cumulative de 276, 12 coups sous le par.

Watson, qui a ramené une carte de 68, a devancé Danny Willett (69) et Rory McIlroy (74) par un coup.

Phil Mickelson a terminé au cinquième rang, à trois coups de Scott, après avoir complété sa dernière ronde avec un score de 70.

«Tout s'est bien terminé pour moi aujourd'hui», a déclaré le vainqueur.

On ne sait toujours pas si Scott aura l'occasion de défendre son titre à Doral en 2017. Le commanditaire de l'événement, General Motors, termine son entente cette semaine et sans commandite, il n'y aura pas de tournoi.

«Nous espérons pouvoir rester ici afin de continuer à bâtir le tournoi, mais nous allons en discuter après avoir fait l'évaluation de la performance de cette année», a fait entendre le commissaire du circuit de la PGA, Tim Finchem.

Scott se relève

Scott s'est compliqué l'existence lorsqu'il a commis deux doubles-bogueys en trois trous sur le neuf d'aller. Mais il a su se ressaisir en réussissant des oiselets sur six des 13 derniers trous pendant que les autres golfeurs peinaient lors de cette journée venteuse à Doral.

Scott a sauvé la normale - et peut-être aussi sa victoire - au 16e trou, une normale-4 après que son coup de départ eut survolé le vert et terminé sa trajectoire dans une fosse de sable.

Son deuxième coup a été affreux, sa balle aboutissant dans de l'herbe haute en bordure du vert. Son coup suivant a dépassé le trou par huit pieds, mais, calmement, Scott a réussi son roulé pour la normale, et a conservé son avance d'un coup sur Willett, alors deuxième.

Mais les ennuis de Scott n'étaient pas encore terminés.

Son coup de départ au 17e s'est arrêté dans une fosse de sable pendant que Watson, sur le vert du 18e, inscrivait un oiselet pour s'approcher à un coup. Scott est parvenu à sauver la normale et il s'est présenté sur le tertre du 18e avec une priorité d'un coup, avant d'expédier son coup de départ dans l'herbe haute, à la droite de l'allée.

Ennuyé par la présence d'un palmier bloquant son accès au vert, Scott a frappé sa balle vers la gauche, mais en direction de l'eau. Mais de l'herbe haute a fait en sorte de freiner sa balle avant qu'elle n'aboutisse dans l'eau. Il a logé son coup suivant à six pieds de l'objectif avant de réussir son roulé pour la normale. Quelques instants plus tard, il savait qu'il allait terminer en tête du classement.

«Je ne peux pas croire que j'ai gagné lors de semaines consécutives, a déclaré Scott. De remporter un tournoi des Championnats du monde de golf, c'est vraiment spécial.»

Quant à Watson, il a terminé deuxième ou troisième à Doral en quatre occasions lors des cinq dernières années. Il a réussi un aigle au huitième trou, une normale-5, pour revenir au plus fort de la lutte. Sa pire bourde est survenue au 14e trou, une normale-4 où il a dû se contenter d'un boguey.

«J'ai fourni un bel effort, a mentionné Watson. Ce sur quoi je travaille dans ma tête fonctionne bien sur le parcours. En ce moment, j'ai de l'énergie et l'état d'esprit pour jouer du golf de qualité. C'est très positif et je suis content de ma semaine et de ce qui s'y est produit.»