Tiger Woods ne voit pas d'un très bon oeil son avenir à court terme sur les allées, indiquant qu'il ne sait pas quand son dos sera guéri.

Woods a dû subir deux interventions chirurgicales au dos en 18 mois en plus de ce qu'il a décrit comme une troisième «intervention» au même endroit le mois dernier. Il a déclaré mardi qu'il n'a pas amorcé sa période de rééducation à la suite de cette dernière intervention et ne sait pas quand son dos lui permettra de le faire.

«Le plus difficile pour moi est qu'il n'y a rien auquel je puisse me rattacher, rien sur quoi bâtir, a indiqué Woods. Je prends ça littéralement au jour le jour.»

Woods est l'hôte du Défi mondial Hero ce week-end, pas l'un des 18 golfeurs présents au Club de golf d'Albany. La seule fois où il a tenu un bâton de golf est lorsqu'il a pris la pose pour un photographe, en discutant avec Justin Rose et Zach Johnson sur le vert d'entraînement.

À un mois de célébrer son 40e anniversaire, il n'a pas joué depuis qu'il a terminé à égalité au 10e rang du Championnat Wyndham, le 23 août. Il y avait attiré des foules records, jouant son meilleur golf au cours d'une année très difficile. Woods n'a pas réalisé à l'époque qu'il s'agissait de son dernier tournoi de la saison et de son dernier pour peut-être très longtemps.

«Est-ce que c'est une surprise? Oui, a admis Woods. Quand je parlais de cette semaine-là et des semaines suivantes, je me rappelle que ma hanche me faisait souffrir, mais je ne pensais pas que ça venait de mon dos. À chaque jour, nous faisions des étirements pour aider ma hanche et j'ai joué sans ressentir de malaise au dos. Mais c'était finalement un problème de dos.»

Quand on le questionne sur la façon dont la plus récente intervention l'a aidé, il répond qu'il «marche, marche et marche encore». C'est le seul exercice qu'il peut accomplir. La majeure partie de ses journées est consacrée à jouer à des jeux vidéos.

Woods a passé 683 semaines au premier rang mondial. Maintenant, il occupe le 400e rang, son pire chez les professionnels. Il n'a pas remporté de tournoi depuis l'Invitation Bridgestone, en 2013, alors qu'il a été le joueur de l'année. Il ne peut même pas s'imaginer quand il recommencera à jouer.

«Je n'ai pas de réponse à cela. Pas plus que mon chirurgien ou mes physiothérapeutes. Il n'y a pas d'échéancier.»

Il trouve cela bien différent de ses quatre interventions chirurgicales subies au genou.

«Quand il est question de nerfs, il n'y a pas de calendrier et c'est pour cela que c'est compliqué: vous pouvez revenir au jeu rapidement, comme ça peut être très long.

«Je ne sais pas quand je vais voir la lumière au bout du tunnel et c'est qui est difficile. Je dois remettre le compteur à zéro à chaque jour. Je prends ce que mon dos me donne à chaque jour et le lendemain, je recommence. J'écoute ce que mon chirurgien me dit, tout comme mes physios. Et je souhaite que chaque petit gain apporte quelque chose de positif le plus tôt possible.»

Woods dit vouloir jouer encore et que tout ce qu'il pourra accomplir pendant le reste de sa carrière sera comme «du glaçage sur un gâteau». Il semble en paix avec ce qu'il a jusqu'ici réussi, soit ses 79 victoires sur le circuit (deuxième derrière Sam Snead, à 82), ses 14 titres en Grands Chelems (Jack Nicklaus en a gagné 18) et ses 11 titres de joueur de l'année.

«J'ai connu une belle carrière ses 20 dernières années. Je pense avoir accompli beaucoup et si c'est tout ce que j'aurai fait, j'aurai eu une belle séquence, note-t-il. Mais j'espère que ce n'est pas fini. Ça me manque sincèrement.»

La première étape? Se remettre suffisamment pour aller jouer au soccer avec ses deux enfants.

«Si je peux faire cela, à ce moment-là on pourra commencer à parler de renouer avec le golf. J'ai hâte de pouvoir faire partie de la vie de mes enfants autrement que comme cheerleader.»