Il y a tellement de caméras au Tournoi des Maîtres cette semaine que les rondes d'entraînement ressemblent vaguement aux fêtes d'enfants d'époque.

Les spectateurs, qui ne peuvent sortir leur téléphone cellulaire sur le parcours, ont riposté en ressortant leurs vieux appareils numériques et leurs lentilles de 35 mm.

Mais ils devront se souvenir de la manière de les faire fonctionner en accéléré. Le tournoi commence jeudi, et leurs vieux appareils devront alors retourner sur la tablette.

«Honnêtement, la dernière fois que je l'ai utilisé c'était à Pâques», a confié Wayne Watson à propos de son imposant appareil Nikon noir accroché autour du cou.

Et avant ça?

«Je ne sais pas, a-t-il dit. Peut-être Pâques l'an dernier.»

Les spectateurs étaient nombreux à trimbaler une caméra comme Watson - qui a fait un trajet de deux heures de Macon - pour vivre l'expérience du Tournoi des Maîtres pour la première fois.

La plupart ont déambulé sans objectif précis. Certains avaient des idées en tête - leur joueur favori, les trois trous du neuf de retour qu'on surnomme «Amen Corner» ou l'imposant tableau indicateur situé en bordure de l'allée du premier trou.

Il y a également les photographes semi-professionnels, équipés de sacs de transport spécialisés et d'une panoplie de lentilles.

«Je suis aux trousses de Phil Mickelson, a déclaré Kim McNeeley, d'Aiken, en Caroline du Sud. J'ai réussi une très belle photo de lui la dernière fois que j'ai assisté au tournoi - il y a 18 ans.

«Mais il y a un nombre incalculable de gars qui sont beaucoup plus sérieux que moi, a-t-elle ajouté. J'ai dû l'emprunter à un ami qui vient d'avoir un bébé. Il y a quelques minutes, j'ai vu un gars en train de changer le rouleau de film de sa caméra. De film. Ça c'est la vieille école.»