Il faudra attendre encore au moins un an avant de voir un premier Canadien gagner son omnium national depuis Pat Fletcher, en 1954, à Vancouver.

Graham DeLaet a signé une carte de 68 (moins-2) pour aboutir à égalité en septième place à moins-10, dimanche, à l'Omnium canadien. DeLaet, qui avait égalé le record du parcours vendredi en compagnie de Jim Furyk, a de nouveau connu une ronde en dents de scie.

«Ce n'est pas le week-end que j'espérais, surtout sur un parcours détrempé qui était favorable aux coups d'approche, a admis DeLaet. Je suis néanmoins heureux de la façon dont je me suis battu aujourd'hui, même si j'ai manqué un peu de temps pour faire une remontée.

«C'était amusant. L'appui des partisans a été particulièrement incroyable au 18e vert, a-t-il ajouté. C'est quelque chose dont je me souviendrai toute ma vie.»

Selon DeLaet, de Weyburn, en Saskatchewan, il a peut-être voulu trop en faire ce week-end, ce qui explique le résultat final.

«Oui, je crois que ça m'a fait mal, a reconnu le 38e joueur mondial. Vous savez, vous ne pouvez pas trop forcer le jeu, particulièrement au golf. Mais tu te retrouves impliqué dans la course au titre, pendant le week-end, et c'est ton omnium national... Je peux toutefois dire que je suis satisfait, en grande partie, de ma performance cette semaine. J'ai déjà hâte de revenir au Canada l'an prochain.»

DeLaet a également souligné l'excellente performance de son compatriote Brad Fritsch, d'Ottawa, qui est passé à quelques centimètres d'égaler le record de parcours (63), en route vers un score final 271 (moins-9) qui lui a permis de se hisser en neuvième position.

«J'ai vu "Fritschi" grimper au tableau, et c'était bien de le voir jouer aussi bien, a noté DeLaet. On veut toujours être le meilleur golfeur canadien, et à l'aube du week-end je voulais gagner le tournoi - le contingent de Canadiens était impressionnant cette semaine -, mais je suis quand même satisfait d'être le meilleur parmi mes compatriotes.»

Fritsch, qui occupe le 337e rang mondial, a été le deuxième meilleur golfeur parmi les représentants de l'unifolié. Il a terminé en neuvième position, à 271 pour le tournoi.

Cette performance a servi en quelque sorte de baume pour lui, qui avait dû abandonner l'an dernier après deux rondes à l'Omnium canadien. Le principal intéressé s'est d'ailleurs dit «chanceux» d'avoir pu participer aux rondes du week-end, après avoir franchi le seuil de qualifications.

«C'est toujours bien de pouvoir offrir de bonnes performances à la maison, a-t-il dit. C'est un soulagement, parce que je m'étais blessé en deuxième ronde l'an dernier et que j'avais dû abandonner le lendemain. Je voulais donc revenir à la maison et bien jouer cette année. Vous savez, je suis à seulement deux heures de la maison, et je ne pense pas que je disputerai un seul autre tournoi de la PGA aussi près (d'Ottawa) que celui-ci.»

Fritsch et DeLaet ne sont toutefois pas les représentants de l'unifolié à être passés le plus près de mettre un terme à cette disette qui s'éternise depuis maintenant 60 ans.

En 2004, l'Ontarien Mike Weir s'était incliné en prolongation devant Vijay Singh. C'était alors le 50e anniversaire de la victoire de Fletcher, qui est devenu le directeur professionnel du club Royal Montréal à l'issue de sa carrière de golfeur.

L'Omnium canadien sera présenté à Glen Abbey, en Ontario, l'an prochain.