L'Omnium canadien est de retour au Québec pour la première fois depuis 2001, et c'est tout naturellement le parcours historique du club Royal Montréal qui accueille l'évènement. Depuis 1904, c'est la 10e fois que le championnat national ouvert est disputé au plus vieux club de golf d'Amérique du Nord.

Le parcours Bleu du club a toutefois bien vieilli, et les joueurs auront droit à un bon test de golf. Même si seulement cinq joueurs du top 20 mondial sont inscrits, plusieurs têtes d'affiche sont sur place - l'Américain Jim Furyk, le Sud-Africain Charl Schwartzel et le Nord-Irlandais Graeme McDowell notamment, qui étaient tout du top 10, le week-end dernier, à l'Omnium britannique

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Furyk, le seul joueur à avoir défendu son titre à l'Omnium canadien en plus de 60 ans avec des victoires en 2006 et en 2007, s'est souvent bien défendu à l'Omnium, même s'il a été éliminé après deux rondes en 1997 au Royal Montréal. Il est le favori de plusieurs experts cette semaine.

«C'est un parcours traditionnel des tertres de départ jusqu'aux bordures des verts. Ceux-ci, par contre, sont très modernes en ce sens qu'ils sont divisés en petites sections par des bosses et des creux», a expliqué Furyk, qui n'était pas encore certain, hier en conférence de presse, d'apprécier vraiment ce type de parcours.

«Les allées sont relativement larges et, avec la pluie, la balle ne roulera pas beaucoup. En fait, c'est exactement le contraire de ce que nous avons connu la semaine dernière à l'Omnium britannique. Les longs cogneurs vont pouvoir être énergiques sur les tertres et attaquer les fanions avec des fers courts.»

Avec déjà 3,5 millions de gains cette saison, une place assurée en Coupe Ryder, Furyk entend profiter de la semaine pour bien préparer la suite du calendrier. «Nous avons deux gros tournois qui approchent (le Championnat de la PGA et l'Invitation Bridgestone-WGC), les éliminatoires du Circuit, la Coupe Ryder. Ce serait bien d'obtenir encore un bon résultat ici...»

L'impact de RBC

Le succès de l'Omnium canadien est grandement lié à l'implication de son commanditaire principal, la Banque Royale du Canada (RBC), dont le président Gordon Nixon est un véritable passionné. L'Américain Brandt Snedeker, champion en titre du tournoi, a estimé en conférence de presse que Nixon et RBC avaient littéralement «sauvé» l'Omnium Heritage à Hilton Head - un tournoi programmé, comme l'Omnium canadien, juste après un tournoi majeur.

«Ils ont investi beaucoup d'argent et de temps dans le golf et cela a permis de relancer les deux tournois, a souligné Snedeker. Sans l'implication de RBC, je suis convaincu que plusieurs joueurs ne seraient pas ici cette semaine.

«Nous avons maintenant des calendriers très chargés, avec beaucoup de déplacements et l'obligation de jouer un peu partout dans le monde. Il faut prévoir des pauses dans la saison, et c'est certain que plusieurs joueurs le font après l'Omnium britannique. Ce n'est souvent que grâce aux liens personnels tissés par des meneurs comme Gordon Nixon que plusieurs têtes d'affiche remettent leurs vacances d'une semaine...»

En créant une véritable «équipe» RBC, Nixon et ses adjoints ont non seulement mis au point une stratégie de marketing originale et efficace, mais ils se sont aussi assuré de la présence de joueurs de renom aux tournois qu'ils commanditent. Cette semaine, Snedeker, Furyk, McDowell, Ernie Els, Luke Donald, Matt Kuchar, Hunter Mahan et les Canadiens Graham DeLaet, Mike Weir, Stephen Ames et David Hearn portent tous sur leur chandail le logo de la banque canadienne.