Jim Furyk a laissé derrière lui sa ronde de 59 et a eu besoin de 10 coups de plus pour compléter sa ronde de samedi au Championnat BMW. Maintenant, tout ce qu'il veut, c'est le trophée.

Furyk s'est racheté après un début de ronde difficile en inscrivant trois oiselets en cinq trous en milieu de journée. Un boguey au 18e trou l'a forcé à se contenter d'un pointage de 69 (moins-2) et d'une avance d'un coup sur Steve Stricker.

«Mon objectif était de connaître une autre bonne ronde aujourd'hui afin d'être en position de victoire, a expliqué Furyk. J'aurais pu faire mieux. (...) Évidemment, j'ai raté mon coup au 18e, ce qui est décevant. C'était probablement un des trous les plus faciles de la journée. Mais je me suis placé en bonne position, donc à la place de penser au dernier trou, je vais me concentrer sur la tâche à accomplir demain (dimanche) afin de gagner le tournoi.»

Ce fut donc une fin de journée très différente que la veille pour Furyk, qui avait inscrit un oiselet à son dernier trou - le neuvième - pour un score de 59. Il était ainsi devenu seulement le sixième joueur de l'histoire de la PGA à réussir cet exploit.

Personne ne s'attendait à une autre ronde aussi spectaculaire - même si Matt Kuchar a joué 61 en matinée en profitant des conditions calmes - en raison de la fermeté des allées, de la vitesse des verts et du vent. Furyk a réussi le nécessaire pour s'offrir une autre chance de mettre fin à une disette de trois ans sans victoire.

Mais le travail est encore loin d'être fini.

Il se retrouve à moins-13 après 54 trous et jouera en compagnie de Stricker au sein du dernier groupe. Stricker, un ami de longue date de Furyk, a inscrit un aigle au 15e trou en calant une approche à partir de l'allée et il a remis une carte de 64.

«Ça fait trois ans. Personne n'a à me rappeler le Championnat du circuit en 2010, et puisque je suis passé près l'an dernier, je me suis certainement mis un peu plus de pression sur les épaules, a noté Furyk. Ça va faire partie de l'aspect mental demain, de tenter de rester dans le moment présent et de jouer au golf sans trop y penser. Je vais être à mon meilleur si je me concentre sur le travail à accomplir et non sur le résultat.»

Brandt Snedeker, qui partageait la tête avec Furyk avant la troisième ronde, a inscrit un oiselet au 18e pour ainsi jouer 71 et rester dans la lutte à deux coups du premier rang.

Tiger Woods se retrouve aussi à distance de frappe, lui qui a évité les distractions, samedi.

Woods avait écopé d'une pénalité de deux coups après la deuxième ronde puisque sa balle aurait légèrement bougé quand il a retiré une brindille tout près de celle-ci. De plus, il jouait en compagnie de Sergio Garcia, samedi, pour une première fois depuis la guerre de mots entre les deux hommes au cours de l'été.

David Hearn, de Brantford, en Ontario, a bouclé sa ronde en 71 coups et il se retrouve à égalité au 26e rang à moins-2. Graham DeLaet, de Weyburn, en Saskatchewan, a inscrit un pointage de 72 pour aboutir à égalité au 41e rang à plus-2.