En plus de tenter de remporter plus de tournois majeurs, Phil Mickelson se permet de donner des conseils sur la façon de les organiser.

Pour une deuxième ronde consécutive dans un tournoi du Grand Chelem, Mickelson a donné son opinion sur la façon dont le parcours a été préparé pour l'événement. Dans la dernière ronde de l'Omnium des États-Unis, au club Merion, une caméra l'a surpris en train de demander au directeur exécutif de l'Association américaine de golf (USGA) pourquoi un trou à normale 3 était long de 274 verges contre le vent.

Il a été un peu plus réservé avec le Royal & Ancient, jeudi, au sujet du positionnement de quelques fanions sur des verts qui déjà, à mi-journée, étaient bruns et atrocement rapides.

«On doit parfois laisser notre ego de côté et préparer le terrain de façon à ce que les meilleurs golfeurs puissent l'emporter», a dit Mickelson après une solide première ronde de 69, deux coups sous la normale.

Quand un journaliste lui a posé une question commençant par: «Vous avez dit que vous deviez laisser votre ego de côté...», Mickelson l'a interrompu.

«Je ne parlais pas de moi», a-t-il dit.

Depuis le week-end dernier, Muirfield est très ferme, avec des verts très rapides, et on prévoit du temps sec pour le reste de la semaine. Le R&A a même arrosé le parcours en soirée afin de s'assurer que sa vitesse ne devienne pas hors contrôle.

Son président, Peter Dawson, ne voit pas de problème avec le parcours.

«Nous disposons de conditions que nous aimons bien avoir - un parcours dur et rapide - et nous l'avons préparé afin de mettre à l'épreuve la gestion de parcours des joueurs autant que toutes leurs autres aptitudes, a-t-il dit à la BBC. C'est la façon dont se défend un links par ce type de météo.»

Le fanion qui retient le plus d'attention est celui du huitième, long de 441 verges. Mickelson a déclaré qu'il était difficile de loger les coups d'approches et les coups roulés à moins de six pieds de la coupe. Il a aussi mentionné le 18e, où la coupe a été placée tout près d'une pente.

Ian Poulter a aussi commenté le parcours après une première ronde de 72.

«Malheureusement, les gars éprouveront des difficultés cet après-midi avec quelques-uns des fanions, a-t-il écrit sur Twitter. Le huitième est une farce; au 18e, on devrait rajouter un moulin à vent et une face de clown.»

Mickelson a été un peu plus réservé.

«J'ai été très chanceux de jouer tôt (jeudi), parce que plus la journée avançait, les deux tiers des verts du neuf de retour étaient en train de mourir et de brunir, a-t-il expliqué. La position des trous étaient très limites, souvent près de pentes. Les golfeurs qui ont joué tôt ont joué sur un parcours beaucoup plus facile. Car même sans vent, les conditions sont plus que difficiles.»

Dawson a répondu que le R&A est «très conscient» des déclarations des joueurs.

«Et nous en tiendrons compte (jeudi) soir, quand nous discuterons de notre stratégie pour placer les fanions pour vendredi. Je comprends que certains joueurs soient très frustrés. Je sais qu'Ian Poulter a commis des bogeys sur trois des quatre derniers trous, ce qui vous rend difficilement de bonne humeur. Mais on prend en note ses commentaires et nous étudierons cela. Nous croyons que le parcours demeure jouable, mais qu'il se veut un bon test.»

«Souhaitons qu'ils mettront leur ego de côté et qu'ils placeront les fanions dans des endroits raisonnables, a ajouté Mickelson. Je crois qu'autant les joueurs que le comité organisateur étaient excités par les conditions et par la fermeté du parcours. Je crois qu'ils espéraient un peu plus de vent, mais il y en a suffisamment pour que chaque coup représente un défi.»