Il est classé troisième au monde, son jeu semble fait sur mesure pour le terrain de l'Omnium britannique, et d'anciens champions le verraient bien soulever le trophée.

La question est, Lee Westwood pourra t-il finalement remporter un premier tournoi majeur, après être passé si près plus d'une fois?

«J'ai été dans la course la plupart du temps cette année, alors je ne vois pas pourquoi ce serait si différent cette semaine», a dit l'Anglais de 39 ans.

Tony Jacklin et Gary Player, grands vainqueurs du tournoi en 1969 et 1974, sont bien d'accord. Ernie Els, qui a gagné trois tournois majeurs, ainsi que Jose Maria Olazabal, capitaine de l'Europe à la coupe Ryder, croient aussi que Westwood est dû pour une victoire prestigieuse, et cela se comprend.

Westwood est parmi les plus précis avec ses coups de départ, ce qui devrait l'aider sur un parcours «links', qui compte plus de 200 fosses de sable, et où l'herbe longue n'est vraiment pas de tout repos.

Westwood a fini deuxième ou troisème en quatre occasions lors de grands tournois. On l'a vu 14 fois dans le top 20 à de telles compétitions - un seul golfeur soit Harry Cooper, de 1925 à 1938, s'est placé si souvent dans le top 20 sans gagner de tournoi majeur.

Westwood a acquis de la maturité et a davantage confiance en son jeu, surtout qu'il est devenu le numéro un mondial pour la première fois, l'an dernier.

«Je pense que je suis devenu plus relaxe et que je laisse plus les choses aller, a dit Westwood. Je n'essaie pas d'en faire trop. Je sais que mon jeu me donne une chance de gagner si je reste bien en contrôle, alors c'est ce que j'essaie de faire.»

Westwood, qui est privé de son caddie régulier Billy Foster, blessé, a choisi la semaine dernière de ne pas disputer l'Omnium écossais, qui pave la voie à l'Omnium britannique. Il a joué sur un terrain de sa ville natale de Worksop, avec son père - il a porté lui-même son sac et a passé lui-même le râteau dans les fosses de sable.

Il n'est plus incommodé par les ennuis à l'aine qui l'ont ralenti à l'Omnium français, il y a deux semaines, mais des doutes reviennent parfois concernant son jeu sur le vert.

Plusieurs croient que s'il était meilleur sur les verts, il ne serait pas encore sans gain après 57 essais en tournois majeurs.

«Je pense qu'il faut une certaine efficacité sur le vert pour être numéro un au monde, a dit Westwood. Mais vous savez, au golf, les gens vont toujours faire des remarques sur une chose ou une autre.