S'il y a un joueur à qui le retour de Tiger Woods à l'avant-scène risque de profiter, c'est bien Rory McIlroy.

Le Britannique est devenu l'an dernier au club Congressional le plus jeune vainqueur de l'Omnium des États-Unis dans l'ère moderne grâce à une performance qui n'était pas sans rappeler celle de Woods en 2000 à Pebble Beach - records du tournoi à l'appui.

Après une année de folie, il partagera sûrement avec plaisir l'attention des médias et du public. Son horaire partagé entre les États-Unis et l'Europe, ses engagements auprès de ses nombreux commanditaires et sa relation avec la championne de tennis Caroline Wozniacki ont obligé McIlroy à limiter ses entraînements depuis un an. Rory s'en défend, mais plusieurs experts ont mis en doute ses priorités la saison dernière, après son triomphe en sol américain.

Cette année, après un excellent début de campagne, McIlroy a connu des déboires depuis le Tournoi des Maîtres, où il n'a pris que le 40e rang sans jamais avoir été dans le coup. Récemment, il a raté sa qualification pour les rondes finales dans trois tournois consécutifs... Il n'est donc sûrement pas aussi bien préparé qu'il l'était l'an dernier au Congressional et, en apparence, bien mal armé pour défendre son titre.

Mais le golfeur de 23 ans est tellement talentueux qu'il est difficile de rayer son nom de la liste des prétendants au titre, surtout sur un parcours aussi exigeant que celui de l'Olympic Club. Son plus sérieux handicap sera sans doute le fait que seulement cinq golfeurs ont remporté le tournoi deux années d'affilée dans l'histoire de l'Omnium des États-Unis et qu'un seul - Curtis Strange en 1988 et 1989 - l'a réussi depuis 60 ans...