L'Américain Tiger Woods, ex-N.1 mondial, a été la cible d'une injure raciste  vendredi lors d'un dîner de gala de la part de son ancien caddie, le Néo-Zélandais Steve Williams, qui s'est ensuite excusé.

Williams, qui a contribué à 13 des 14 succès en Grand Chelem de Woods, a traité l'Américain de «trou du c... de noir», au cours de la soirée annuelle de remise de prix des caddies, qui se déroulait en marge des Championnats du monde, à Shanghai.

«C'était mon but de lui mettre bien profond dans son trou du c... de noir», a lancé Steve Williams, limogé par Woods en juillet après douze ans de collaboration, alors qu'il était interrogé sur son comportement provocateur au mois d'août après une victoire de son nouvel employeur, l'Australien Adam Scott.

Samedi matin, Williams a publié des excuses officielles sur son site internet: «Je suis désolé des propos que j'ai tenus hier (vendredi) soir. Je réalise maintenant que mes commentaires peuvent être considérés comme racistes. Je tiens pourtant à affirmer que ce n'était pas mon intention. Je présente mes sincères excuses à Tiger et à tous ceux que j'ai offensés».

Des médias britanniques ont appelé Adam Scott, présent vendredi lors du dîner, à cesser toute collaboration avec Williams. Mais le caddie était bien présent samedi matin aux côtés de l'Australien, à l'entame du 3e tour des Championnats du monde.

«Je ne suis pas d'accord sur le fait qu'il doive être licencié», a simplement déclaré Scott samedi.

Mark Steinberg, ancien porte-parole et gérant de Tiger Woods qui se trouvait avec lui vendredi soir, a pour sa part jugé «triste» l'attitude de Williams. «C'est un commentaire regrettable et il n'y a rien que Tiger puisse dire ou faire», a-t-il relevé.

La vedette nord-irlandaise Graeme McDowell a de son côté estimé que la remarque de Williams n'était pas à caractère raciste.

«Je pense qu'il essayait d'être drôle et de faire une blague», a-t-il déclaré.

Réputé pour son caractère trempé et son franc-parler, Williams s'était déjà illustré par le passé en traitant notamment l'Américain Phil Mickelson d'«enc...», lors d'une autre soirée.