Comment ne pas établir Tom Lehman comme grand favori pour remporter la deuxième édition du Championnat de Montréal, présenté par Desjardins, sur le parcours du club Le Fontainebleau?

Le meneur du circuit des Champions pour les bourses (1 259 570 $), pour les points au classement de la Coupe Charles Schwab (1494) a déjà signé trois victoires en dix tentatives depuis le début de la saison.

Gagnant du Championnat Allianz, du Complexe Mississippi Gulf et du Regions Tradition, Lehman revendique également une deuxième et une troisième place, lui qui a terminé six fois parmi les dix meilleurs. De fait, en dix tournois, son pointage cumulatif se retrouve à -116.

«Dans le golf professionnel, c'est souvent une question de lancée. Or, je suis confiant parce que je surfe sur un erre d'aller depuis le début de la saison» a noté Lehman.

«Sur le circuit des Champions en raison des tournois de 54 trous, il faut être d'attaque dès le début. On peut difficilement ramener une carte de 73 ou 74 lors de la première journée et espérer être dans le coup lors de la dernière journée», a noté Lehman qui a signé des cartes de 70 ou moins en 24 occasions lors de ses 32 rondes de la présente saison.

«J'ai toujours le même élan depuis 30 ans. Je suis têtu et je ne veux jamais modifier cet élan. Je ne veux jamais m'éloigner de mes points forts. Et, je peux affirmer que je suis un meilleur joueur qu'il y a cinq ans parce que je suis plus efficace sur les verts. De plus, je gère mieux mes émotions. J'accepte plus facilement les résultats de mes coups», a admis celui qui a l'intention de participer à l'Omnium britannique cet été.

«Par contre, je ne pense pas jouer sur le circuit régulier de la PGA. Je vais surtout me concentrer sur le circuit des Champions. J'apprécie ce circuit et j'aime tout particulièrement jouer à Montréal. On a l'impression d'évoluer en Europe puisque la culture et les gens sont différents des villes américaines et même des autres villes canadiennes», a conclu Lehman.

Quant au tournoi, Lehman estime que le jeu sur les verts permettra de trancher le débat. «Pour gagner, il faudra avoir de la régularité dans le jeu des tertres aux verts. Mais il faudra exceller sur les verts pour l'emporter. L'an dernier, j'avais passablement bien joué (68-68-68=204). Mais cela n'avait pas été suffisant pour l'emporter. J'ai accusé un retard de cinq coups sur le champion (Larry Mize). J'estime avoir laissé ces coups sur les verts.»

En terminant, Lehman a parlé des récents insuccès des golfeurs américains lors des tournois majeurs et leur absence parmi l'élite au classement mondial.

«Ce classement est trompeur même si je ne veux rien enlever au brio des Rory McIlroy, Lee Westwood et Luke Donald. Mais j'estime que les tournois européens offrent un tableau avec moins de profondeur ce qui permet à l'élite de dominer. Or, étant donné que leurs tournois valent le même nombre de points, on n'obtient pas un classement objectif. De fait, je me demande s'il y a un moyen équitable d'établir un classement mondial», a conclu Lehman qui pourra profiter de l'absence des Nick Price et Tom Watson pour augmenter son avance au classement de la Coupe Charles Schwab.

«À ce niveau, il y aura des tournois en cours de route où ces gars-là joueront pendant que je serai absent. Je me concentre donc sur mon jeu dans le tournoi et on verra bien à la fin de la saison», a conclu Lehman.