La Coupe Ryder est l'une des compétitions sportives les plus vives qui soient. Habitués à ne jouer que pour eux-mêmes, les golfeurs doivent y porter le poids de leur équipe, de leur nation, voire de leur continent. Certains s'en accommodent très bien, d'autres pas...

Sergio Garcia (14-6-4, .661)

Plus jeune joueur de l'histoire de la Coupe Ryder en 1999, à 19 ans et huit mois, il s'est depuis imposé comme l'un des concurrents les plus dynamiques, capable de tirer le maximum de ses coéquipiers. Il a trouvé dans cette compétition la consolation de ses déboires en tournois majeurs.

Nick Faldo (23-19-4, .543)

C'est le recordman des présences (11), des matchs disputés (46), des victoires (23) et des points (25) dans l'histoire de la Coupe Ryder. Il a grandement contribué à renverser la domination américaine des années 1960, 1970 et à insuffler un vent de confiance au sein de la formation européenne.

Jose Maria Olazabal (18-8-5, .661)

Un formidable joueur d'équipe, pratiquement imbattable en duo, d'abord avec Seve Ballesteros, puis avec Sergio Garcia. Il a été malgré lui au coeur de la controverse de l'édition 1999, à Brookline aux États-Unis, quand plusieurs joueurs américains ont célébré la coup roulé réussi de Justin Leonard avant même qu'Olazabal eut joué son coup. Il a réagi avec son flegme habituel, mais son capitaine Mark James et plusieurs autres ont vivement décrié le comportement de leurs rivaux.

Colin Montgomerie (20-9-7, .653)

Le capitaine de l'équipe européenne cette année a lui aussi été un superbe spécialiste de la Coupe Ryder. Il n'a jamais perdu en simple en huit participations et a été directement responsable de deux victoires, en 1997 et en 2004. La première fois, en Espagne, il a remporté ses quatre matchs en duo avant d'assurer le demi-point décisif avec un long coup roulé sur le 18e vert du club Valderrama.

Severiano Ballesteros (20-12-5, .665)

C'est surtout en duo, le plus souvent avec Olazabal (12-2-2), que Ballesteros a exhibé la rage de vaincre qui l'habite encore aujourd'hui alors qu'il livre un terrible combat contre le cancer. Souvent à la limite de la sportivité - ses engueulades avec l'Américain Paul Azinger sont passées à l'histoire - l'Espagnol n'en a pas moins démontré qu'il faut parfois être prêt à tout pour gagner la Coupe Ryder.

Arnold Palmer (22-8-2, .719)

Fervent défenseur de cette compétition, il s'y est bâti une fiche extraordinaire et a largement contribué à la domination sans partage des Américains de 1959 à 1983, même s'il n'a été admissible que cinq ans après être devenu professionnel en 1954. Il a notamment présenté une fiche parfaite de 5-0-0 en duo avec son ami Gardner Dickinson.

Hale Irwin (13-5-2, .700)

Il a joué cinq fois en Coupe Ryder, de 1975 à 1981, puis encore en 1991, dans un des matchs les plus disputés de l'histoire. Choix du capitaine Dave Stockton, il s'est retrouvé face au redoutable Bernhard Langer dans les simples du dimanche. Irwin s'est accroché à son rival tout au long du match et a enlevé le demi-point décisif d'une victoire de 14 à 13 quand Langer a raté un court roulé au 18e trou.

Jack Nicklaus (17-8-3, .661)

Un autre artisan de la domination américaine, Nicklaus aurait eu une fiche encore plus étincelante s'il n'avait pas concédé deux ou trois matchs nuls par esprit sportif. Le plus célèbre de ces matchs est survenu en 1969, quand Nicklaus a concédé à Tony Jacklin un coup roulé de plusieurs pieds au 18e trou, permettant aux Européens de faire match nul pour la première fois de l'histoire de la Coupe Ryder.

Jimmy Demaret (6-0-0, 1.000)

Il n'a joué que trois fois en Coupe Ryder - quatre éditions ayant été annulées pendant ses meilleures années à cause de la guerre - mais il a remporté tous ses matchs. Les joueurs ne pouvaient disputer que deux matchs par compétition à l'époque et Demaret avaient eu une fiche plus éloquente s'il était né quelques décennies plus tard.

Billy Casper (20-10-7, .635)

Recordman américain des matchs disputés et des points, il a lui aussi profité de la longue domination «yankee» en Coupe Ryder. Réputé comme le joueur le plus habile de son époque sur les verts, il a aussi remporté la Coupe à titre de capitaine en 1979.

Les moins glorieux

Les Anglais Neil Coles et Christy O'Connor Sr détiennent le peu enviable record de 21 défaites en matchs de Coupe Ryder. Raymond Floyd en a perdu 16 pour les Américains, avec Phil Mickelson (14) et Tiger Woods (13) juste derrière lui sur la liste. Comme quoi les titres individuels ne sont pas toujours gage de succès en équipe. L'Anglais Alf Padgham, vainqueur de plusieurs tournois en carrière dont l'Omnium Britannique, présente d'ailleurs la pire fiche de l'histoire de la Coupe Ryder avec sept défaites en autant de matchs.