Les jeunes loups du golf ont pris les grands moyens pour conserver leur titre de champions du Challenge des générations Rogers.

La génération des 20-29 ans du capitaine Vincent Dumouchel a donné le ton à un véritable festival d'oiselets et d'aigles, mardi, au club Les Quatre Domaines, si bien qu'elle détient une avance en tête de neuf coups, à l'aube du parcours final de cet événement de la Série Prestige Heineken.

Les meneurs ont retranché 25 coups à la normale selon une compilation faite à partir des trois meilleurs pointages de chaque équipe sur chaque trou.

Les 50-59 ans du capitaine Claude Tremblay sont deuxièmes à -16, deux coups de mieux que l'équipe des 30-39 ans d'Éric Laporte. Les partenaires de Tremblay sont Yvan Beauchemin, Daniel Talbot et Ben Boudreau tandis que Laporte fait équipe avec Gregg Cuthill, Éric Landreville et Kevin Senécal.

Les golfeurs de 60 ans et plus (Adrien Bigras, Mike Veilleux, André Maltais et Gilles Gareau) ont causé une certaine surprise de jouant deux coups de moins que la génération des 40-49 ans du capitaine Marc Girouard, secondé par Pete Bousquet, Jean Châtelain et Jean-Claude Leblanc.

Pour avoir une meilleure idée de la qualité du spectacle, précisons que les 20 golfeurs ont réussi collectivement 72 oiselets et trois aigles, exploits réalisés par Éric Couture et Christophe Bélair, des 20-29 ans, et Jean Châtelain, des 40-49 ans.

La performance individuelle de la journée a été signée Éric Couture. Le représentant de Golf Québec s'est révélé la bougie d'allumage de son équipe avec une ronde de 63, neuf coups sous la normale.

Après avoir commis un double bogey au premier trou, Couture a réussi un aigle, dix oiselets et commis un bogey.

«C'est la plus belle ronde de golf à laquelle j'ai assisté de toute ma carrière, a commenté Dumouchel, qui fait équipe avec Couture, Philippe Mongeau et Bélair, appelé à remplacer Hugo C. Lauzon à la dernière minute.

De la prestation de son équipe, Dumouchel a dit: «En arrivant au tertre du 16e trou, à -18, j'ai dit aux gars que notre objectif était de terminer à -25, notre total après deux rondes l'an dernier. C'est exactement ce que nous venons d'accomplir. Nous devrions nous amuser autant demain.»

La bataille à trois équipes se poursuivra mercredi et couronnera l'équipe championne qui mettra la main sur le magot de 8000 $.

«Selon cette formule de jeu, rien n'est perdu d'avance», a dit Claude Tremblay.

Jamais à court de mots, Éric Laporte, capitaine des 30-39 ans, en recul de 11 coups, a lancé : «Un tournoi ne se gagne jamais la première journée. Nous avons connu un passage à vide, avec aucun oiselet entre le 10e et le 14e trou; il y a donc place pour l'amélioration.»

La génération des 60 ans et plus était fière de son avance de deux coups sur les 40-49 ans.

«Nous n'avons peut-être plus les nerfs des jeunes premiers, particulièrement sur les verts, mais ailleurs sur le parcours, l'expérience peut encore faire la différence», a dit Bigras, très élégant dans son pantalon de la collection Ian Poulter.

Le capitaine de la génération des aînés a déjà hâte à la ronde finale.

«La formule est très agréable pour les gars de notre âge, dit-il. Notre objectif pour demain est de retrancher cinq ou six coups à la normale.»