Comme plusieurs jeunes dans la vingtaine, Rory McIlroy est pressé de prendre sa place dans le monde. La patience, cependant, est ce qui le mènera où il veut aller.

Il n'y a pas de doute, le Nord-Irlandais a les habiletés requises pour remporter le Championnat de la PGA. Il a gagné à Quail Hollow cette saison et a terminé à égalité en troisième place lors de l'Omnium britannique du mois dernier après avoir égalé le record du championnat avec une première ronde de 63.

Il a par contre enchaîné avec un 80 le vendredi, ayant plus l'air d'un ado roulant des yeux et bottant le sol du pied après chaque mauvais coup.

«La patience est la clé cette semaine, a dit le golfeur de 21 ans. Parfois, il est difficile pour moi d'accepter que je n'aurai pas un bon jour tous les jours. Je n'ai pas encore appris à accepter les jours où ça va moins bien que d'autres. Mais tout ça vient avec l'expérience et je sens que je m'améliore de ce côté.»

Tous s'attendent à de grandes choses de la part de McIlroy depuis qu'il est passé chez les professionnels, en 2007. Il a obtenu sa carte du circuit européen sans passer par les qualifications et a percé le top-10 mondial avant d'avoir 21 ans. Il a remporté sa première victoire sur la PGA en mai, jouant 62 en dernière ronde à Quail Hollow.

Il a terminé trois fois parmi les 10 premiers en huit tournois majeurs, dont à égalité en troisième place l'année dernière, à Hazeltine.

«Je frappe bien la balle, a dit McIlroy. Si ça peut continuer pour quelques jours encore, j'aurai de bonnes chances.»

Ce qui aide également ses chances, ce sont les problèmes qu'éprouvent les joueurs devant lui au classement mondial.

La tempête entourant Tiger Woods continue d'affecter son jeu et il amorcera le Championnat de la PGÀ après avoir disputé son pire tournoi en carrière. Phil Mickelson ne parvient pas à saisir les chances qui lui sont offertes de ravir le premier rang mondial depuis deux mois. Lee Westwood, troisième au monde, ratera le tournoi en raison d'une blessure au mollet.

«Il y aura beaucoup de golfeurs qui croiront que c'est le temps idéal pour eux de se retrouver sous les feux de la rampe. Je suis l'un de ceux-là, a admis McIlroy. Vous ne pouvez jamais compter Tiger et Phil pour battus. Mais le reste du plateau a beaucoup plus de chances de bien faire avec ces gars-là qui ne jouent pas du bon golf et Lee qui est blessé.»