Pour plusieurs professionnels de l'une ou l'autre des PGA canadiennes, le tournoi de la Coupe Canada, qui renaît de ses cendres cette semaine au club de La Vallée du Richelieu, sera l'occasion rêvée de se remémorer d'heureux moments vécus au Québec.

C'est le cas pour l'Ontarien Dave Lévesque, et les Britanno-Colombiens Matthew Palsenbarg et Bryn Parry.

La Coupe Canada, un tournoi de 72 trous doté d'une bourse globale de 100 000 $, regroupera, à partir de jeudi sur les allées du parcours Rouville, 130 des meilleurs professionnels canadiens. L'événement est l'un des plus lucratifs inscrits au calendrier de la Série Prestige Heineken.

Lévesque, un ancien du club Royal Québec établi à Toronto depuis 2006, venait à peine de rafler les honneurs de la Coupe Via Rail Canada (en compagnie de Bill Walsh), il y a quelques semaines, lorsqu'il a confirmé sa participation à la Coupe Canada.

«Il n'était pas question de rater ce rendez-vous, affirme Lévesque, joueur de l'année au Québec en 2005. Grâce à l'AGP dont la qualité de l'organisation est reconnue à travers le pays, nous jouons pour la plus grosse bourse de la saison.»

Lévesque est impatient de fouler les allées de la Vallée du Richelieu.

«Ce n'est pas tous les jours que nous avons l'occasion de jouer sur un parcours qui a accueilli autant de grands tournois (deux omniums canadiens, un tournoi de la LPGA, un tournoi du circuit des Champions et le skins game canadien). Et le fait que le tournoi en soit un de quatre rondes, comme à la PGA, est une source de motivation additionnelle», a-t-il ajouté

Fort d'une expérience de cinq ans au circuit canadien, Lévesque sait à quoi s'attendre d'un tournoi de quatre jours, avec couperet après 36 trous.

«Je compare un tel événement au Tour de France, dit-il. Ce n'est pas un sprint comme dans un tournoi d'une ou deux rondes où tu dois y aller à fond dès le début. Il faut user de patience et mettre les choses en place, comme dans une partie d'échecs.»

Palsenbarg en est un autre qui revient au Québec avec empressement.

«C'est ici que j'ai remporté mon premier titre national et empoché la plus importante bourse de ma carrière (9000 $), affirme ce colosse de six pieds trois pouces et 280 livres, couronné champion canadien des professionnels adjoints en 2009 au Golf de la Faune, à Québec. Vous n'avez pas idée de l'impact que cette victoire a eu sur mon niveau de confiance.»

Parry, deuxième derrière Palsenbarg au récent championnat de la PGA de la Colombie-Britannique, a lui aussi connu ses heures de gloire dans la Belle Province.

En première ronde du championnat canadien des professionnels adjoints, l'an dernier, il avait signé une carte de 63 grâce à un neuf de retour de 29.

En 2008, à ce même championnat disputé à Beloeil, il s'était presque retrouvé en prolongation avec l'éventuel champion Rémi Bouchard et John McCann en jouant 29 sur le neuf de retour.