Le Sud-Africain Louis Oosthuizen n'a jamais quitté la cruche d'argent des yeux lors de la célébration qui a suivi la conquête de son titre à l'Omnium britannique.

Et si sa victoire par sept coups, dimanche, semblait tout droit sortie d'un rêve, il s'est vite rendu compte qu'elle était bien réelle à son réveil, lundi.

«J'ai posé mon trophée à côté de mon lit dimanche soir, a mentionné Oosthuizen, et quand je me suis réveillé lundi matin et que je l'ai regardé, j'ai tout de suite envoyé un message-texte à mon agent Chubby Chandler, lui disant «j'ai ce vieux trophée bizarre juste à côté de mon lit'. C'est incroyable de se réveiller à côté de se trophée.»

Oosthuizen est devenu le cinquième joueur lors des six derniers tournois du Grand Chelem à remporter son premier titre majeur en carrière.

Mais sera-t-il capable d'en gagner d'autres, ou a-t-il simplement décidé de jouer son meilleur golf pendant une semaine où les enjeux étaient importants?

«Tous les grands champions doivent gagner une première fois, a mentionné lundi Peter Dawson, président du club de St. Andrews. Et je ne serais pas surpris de le revoir gagner.»

Et l'athlète de 27 ans y compte bien.

À l'âge où la plupart des joueurs ont fait le saut chez les professionnels il y a déjà quelques années et gagné, Oosthuizen est un peu arrivé sur le tard.

Et sa confiance en ses moyens a aussi mis du temps à se manifester, du moins jusqu'à ce qu'il gagne l'Omnium d'Andalousie en Espagne plus tôt cette année, sa première victoire au circuit européen.

Les sept ans qu'a passés Oosthuizen au sein du circuit européen l'ont finalement rendu plus fort, et son gain en Espagne n'a fait que lui donner encore plus de confiance.

Bien qu'il n'aurait jamais pu prédire qu'il remporterait l'Omnium britannique cette année, il s'en savait capable.

Le point tournant de son tournoi s'est produit à la deuxième ronde. L'athlète a fait fi du vent et de la pluie sans perdre de terrain et a conclu le tout avec une carte de 67.

«J'en veux d'autres [des trophées], a-t-il évoqué. Je crois que quand tu en gagnes un, tu veux seulement en avoir un deuxième, et quand tu en gagnes un deuxième, tu en veux un troisième.»