Selon les preneurs aux livres, Tiger Woods est le favori au Tournoi des Maîtres. Et malgré son absence et le maelstrom qu'est devenue sa vie personnelle, on pourrait difficilement contester ce choix. Mickelson est aussi à surveiller. Mais plusieurs autres prétendants pourraient revêtir le veston vert dimanche. Voici nos choix.

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ANTHONY KIM

Le jeune Texan de 24 ans est imprévisible. L'année dernière, il a établi un record du Tournoi des Maîtres en inscrivant 11 oiselets dans une seule ronde. Oui, 11 oiselets à Augusta. Et après une excellente Coupe des Présidents, il vient de gagner la semaine dernière à Houston. Il faudrait seulement qu'il retrouve son bois 1, et qu'il garde sa tête froide.

ERNIE ELS

Flegmatique, vieux, inconstant: on croyait que le Sud-Africain commençait un lent déclin. Mais à 40 ans, le «Big Easy» retrouve la forme. Il a gagné deux de ses trois derniers tournois. Et le Augusta National convient à son jeu. Certes, il n'a pas survécu aux trois derniers couperets. Mais il a aussi terminé deuxième à deux reprises. Peut être est-ce enfin son année.

CAMILO VILLEGAS

Le Colombien dit afficher une «nouvelle attitude». Il s'amuse sur le parcours, apparemment. Les résultats le prouvent. En mars, il a gagné la Classique Honda. On connaît sa paire de biceps et sa puissance. Il devra seulement être plus constant avec son fer droit. Les demoiselles seraient contentes.

FRED COUPLES

Fred Couples? Pourquoi pas? Oui, «Boom Boom» a 50 ans et porte des similis souliers de tennis, mais il demeure un des plus longs cogneurs du tournoi. Et il reprend l'habitude de gagner. Il a remporté ses trois dernières compétitions sur le Circuit des Champions. Il recommence enfin à caler les coups roulés importants. L'année dernière, Kenny Perry avait menacé le record de Jack Nicklaus, celui du plus vieux gagnant, à 46 ans. Couples pourrait établir une nouvelle marque.

IAN POULTER

On l'oublie parfois, mais le bouillant Anglais est classé septième au monde. Il excelle sous pression, comme il l'a prouvé à la Coupe Ryder et avec sa victoire cet hiver au Championnat mondial de partie par trou. Poulter ne se démarque pas particulièrement dans un aspect de son jeu. Mais le dimanche à Augusta, les nerfs comptent plus que le talent. Ça devrait l'avantager. Son mentor Nick Faldo serait fier.

LEE WESTWOOD

Il y a 15 ans, on voyait en Westwood un des grands espoirs du golf. Il a déçu un peu. Il compte 20 victoires sur le circuit européen, mais seulement une aux États-Unis, en 1998. Et surtout, pas de majeur. L'année dernière, l'Anglais a terminé troisième à l'Omnium britannique et au Championnat de la PGA. Son bon golf s'est poursuivi en 2010. Il n'est jamais trop tard.

RORY McILROY

À part pour Tiger, une victoire de McIlroy serait peut-être la chose la plus spectaculaire qu'on puisse voir dimanche à Augusta. Cela en ferait le plus jeune gagnant de l'histoire du tournoi. Et c'est très plausible. Même si le charismatique Irlandais n'a que 20 ans, il est classé 11e au monde. Il ne joue pas très bien depuis quelques semaines. Le déclic pourrait toutefois survenir au milieu des azalées. Elles inspirent parfois.

DUSTIN JOHNSON

C'est un des joueurs impressionnants à regarder. Johnson est grand (6'4), méthodique et puissant (troisième long cogneur du circuit). Il joue bien sur les parcours classiques, comme en témoignent sa victoire à Pebble Beach et sa troisième place à Riviera cette année. Sa principale faiblesse: la précision du tertre de départ. À Augusta, cela ne devrait pas trop lui nuire. À condition qu'il sache manquer ses coups aux bons endroits.

MARTIN KAYMER

Un autre jeune à surveiller. Taciturne comme son compatriote Bernhard Langer, Kaymer passe souvent inaperçu. Pourtant, il est déjà classé 9e au monde. Il a trois top 10 dans ses cinq derniers tournois, dont une victoire à Dubaï. Cela pourrait maintenant changer. Après avoir été victime du couperet à ses deux participations à Augusta, l'Allemand de 25 ans semble maintenant avoir assez d'expérience.

HUNTER MAHAN

Comme Anthony Kim, Mahan est un joueur imprévisible. Quand il retrouve son fer droit, les oiselets s'accumulent à une vitesse impressionnante. L'année dernière, après un 66 en première ronde, il avait dû se contenter de la 10e place. Cet hiver, il a gagné l'Omnium Waste Management de Phoenix, le tournoi le plus col bleu du circuit. Peut-être voudra-t-il maintenant un veston vert.