Les Carabins de l'Université de Montréal ont facilement remporté leur quatrième partie de la saison en écrasant les Redmen de l'Université McGill, 58 à 7 hier, à Montréal.

McGill avait pourtant bien entamé la partie. Dès le début, le quart-arrière des Redmen, Matt Connell, a traversé tranquillement le terrain en distribuant des passes à tous ses receveurs. Même privé de son receveur étoile, Charles-Antoine Sinotte, Connell semblait intraitable.

 

Le demi inséré de McGill, Érik Galas, a marqué le seul touché des siens en captant une passe d'une verge. Il s'agissait d'un 59e touché par la passe en carrière pour Connell. Il a ainsi battu le record québécois détenu par l'ancien quart-arrière du Rouge et Or, Mathieu Bertrand.

Tout au long du premier quart, les Carabins semblaient déstabilisés par l'attaque de McGill. Connell distribuait ses passes si rapidement que les défenseurs de Montréal n'avaient pas le temps de lui mettre de la pression.

Pour renverser la vapeur, Montréal a commencé à utiliser la course au sol au deuxième quart. Le porteur de ballon, Hantz Boursicot, a effectué plusieurs courses successives, dont une de 46 verges. Boursicot a finalement couru sur cinq verges pour inscrire le premier touché des siens.

De retour sur le terrain, Connell a battu un deuxième record en devenant le quart-arrière ayant tenté le plus de passes dans l'histoire du football universitaire canadien (1201).

Après la partie, Connell ne semblait pas particulièrement fier de ses réussites. «Je veux oublier la journée d'aujourd'hui. On a mal joué. Je ne veux pas vraiment battre de record. Je veux juste gagner», a dit Connell.

À moins de deux minutes de la mi-temps, le receveur Kevin Rivet a marqué le deuxième touché des siens en captant une passe de neuf verges. Montréal s'est retiré au vestiaire avec une avance de 17 à 7.

La deuxième demie n'a pas été plus facile pour McGill. Les joueurs des Carabins ont finalement percé le secret de Connell et ont effectué un total de huit sacs. Le joueur de ligne défensive, Nickolas Morin-Soucy a obtenu deux sacs. «On savait qu'il fallait mettre de la pression sur leur quart-arrière, parce qu'il est très bon. On a pris un peu de temps à trouver notre rythme et à être capable de passer. Mais on l'a fait», a dit Morin-Soucy.

L'entraîneur des Carabins, Marc Santerre, a eu des beaux mots pour sa ligne tertiaire. «Nos joueurs ont vraiment bien couvert les receveurs de McGill. On a empêché leur quart de lancer», a-t-il observé.

Ces succès défensifs ont permis à Montréal d'inscrire plusieurs points en deuxième demie. Le quart-arrière Marc-Olivier Brouillette s'est faufilé dans la zone de but pour marquer un toucher. Le porteur Hantz Boursicot a inscrit un deuxième touché avec une course en plein centre du terrain. «Notre ligne offensive m'a ouvert des trous immenses. C'est eux qui ont fait le travail. Moi j'avais juste à courir dans les trous», a dit Boursicot.

Le receveur des Carabins Guillaume Fiore-Lacelle a capté une passe de 10 verges dans la zone des buts.

Même la défense des Bleus a marqué. Le demi défensif Raymond Hall a intercepté une passe de Connell et l'a ramenée sur 38 verges pour réussir son premier touché en carrière.

Les Carabins ont inscrit leur dernier touché à la toute fin de la partie. Le quart-arrière substitut, Alex Rivet, a lancé une passe de 30 verges au receveur Djems Kouamé.

Pour ajouter une «cerise sur le sundae», le botteur des Carabins, Pierre-Paul Gélinas, a inscrit les trois derniers points à quelques secondes de la fin et a permis aux Carabins de battre leur record d'équipe du plus grand nombre de points en une rencontre.

Quoique fier de ses joueurs, Marc Santerre a refusé de trop célébrer la victoire. «Ce n'est pas un match historique. On a juste bien mieux joué qu'eux», a-t-il dit.

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Les Carabins pouvaient compter sur une nouvelle recrue, hier: leur nouvel annonceur maison, Roger Brulotte. Avant le botté d'envoi, M. Brulotte, a été chaudement ovationné par les 4012 personnes réunies au CEPSUM. Durant la partie, les oreilles attentives ont même pu entendre un fameux «Boonnnsoiiirrr, ellllle est partie!»