Les Giants sont officiellement les visiteurs, mais un fort contingent de leurs partisans sera sur place, n'en doutons pas. Rex Ryan a tout de même dit qu'il s'attendait de voir une mer verte.

Les Giants sont officiellement les visiteurs, mais un fort contingent de leurs partisans sera sur place, n'en doutons pas. Rex Ryan a tout de même dit qu'il s'attendait de voir une mer verte.

Pour en dire des choses, Ryan en dit! Encore cette semaine, l'entraîneur-chef a répété qu'il est convaincu que son club est le meilleur de Gotham - même si les Giants ont gagné les quatre dernières confrontations new-yorkaises. Ryan a fait le même commentaire dans sa biographie Play like you mean it, l'objectif étant de débarrasser sa troupe de l'étiquette de «jeune frère» par rapport aux Giants.

Comme il fallait le prévoir, Tom Coughlin n'a pas apprécié. Le plus vieux pilote de la NFL s'est contenté de rappeler que les paroles ne valent pas grand-chose. L'ancien DG Michael Lombardi, devenu analyste pour le compte du NFL Network, en a rajouté dans une chronique parue sur NFL.com, qui a fait beaucoup parler au cours des derniers jours.

Essentiellement, Lombardi a dit ce que la majorité des gens pensent: les commentaires et les prédictions de Ryan deviennent de plus en plus ridicules. Selon Lombardi, si Ryan croit sincèrement que son équipe est la plus talentueuse de la NFL, c'est qu'il ment ou que ses évaluations de joueurs laissent sérieusement à désirer.

Lombardi souligne qu'aucun secondeur ou joueur de ligne défensive des Jets n'est craint par l'adversaire, et que les demis de sûreté sont incapables de couvrir qui que ce soit. Il n'a pas tort. À l'exception du demi de coin Darrelle Revis et du secondeur David Harris, c'est plutôt ordinaire en défense. En tout cas, c'était ordinaire contre les Eagles, qui ont inscrit 45 points, dimanche dernier à Philadelphie.

La défense est censée être la force des Jets. L'attaque possède des joueurs talentueux, mais reste un groupe imprévisible. Les performances de Mark Sanchez passent d'un pôle à l'autre comme aucun autre quart-arrière de la ligue, puis le jeu au sol est moyen.

Santonio Holmes? L'ailier espacé a été responsable de deux des quatre revirements commis par les Jets contre les Eagles, en plus d'avoir écopé d'une punition pour avoir célébré après son touché. Il s'agissait de son huitième touché de la saison, mais l'ancien porte-couleurs des Steelers de Pittsburgh déçoit pour un receveur qui touche un salaire annuel de 10 millions.

Holmes n'a pas réussi un seul match de 100 verges cette saison, et n'en obtient en moyenne que 43 par rencontre. On a tous cru que les Steelers s'étaient fait voler en l'échangeant aux Jets, mais avec le choix de cinquième ronde acquis en retour, ils ont repêché Antonio Brown...

Malgré leurs ennuis, les Jets participeront aux séries éliminatoires s'ils remportent leurs deux derniers matchs, aujourd'hui et le 1er janvier à Miami. Comme lors des deux dernières années, ils devraient toutefois disputer tous leurs matchs à l'étranger s'ils y accèdent. Et de la façon dont ils jouent cette année, il serait assez étonnant qu'ils en gagnent trois de suite sur des terrains adverses.

Peu importe ce qui se déroulera au cours des prochaines semaines, il y a au moins une personne qui soutient que les Jets demeureront les grands favoris pour tout rafler. Même s'il n'y a plus personne qui l'écoute.

Grâce à Manning

Les Jets sont inconstants et imprévisibles, mais ce n'est rien en comparaison aux Giants, qui ont perdu cinq de leurs six derniers matchs, après avoir gagné six de leurs sept précédents. Mais eux aussi participeront aux séries s'ils remportent leurs deux derniers matchs; ils accueilleront les Cowboys, le 1er janvier.

Eli Manning totalise 4362 verges en 2011, une excellente moyenne de 312 par match. Le quart de 30 ans connaît sa meilleure saison en carrière, et c'est grâce à lui si les Giants peuvent encore rêver aux séries. Leur jeu au sol est le moins productif du circuit, et leur défense est 29e contre la passe et 22e contre la course.

Normalement construits autour de leur jeu au sol et de leur défense, les Giants sont maintenant dépendants de leur quart-arrière. Et s'ils battent les Jets, il y a de bonnes chances que Manning aura été meilleur que Sanchez.