Encensé pendant toute la semaine qui a précédé le 45e Super Bowl, Aaron Rodgers n'a pas déçu, dimanche. Le quart-arrière a mené les Packers de Green Bay au quatrième titre du Super Bowl de leur histoire avec une victoire de 31-25 face aux Steelers de Pittsburgh.

Rodgers a complété 24 de ses 39 passes pour 304 verges, trois touchés et aucune interception. Chaque fois que les Packers ont eu besoin d'un jeu important, Rodgers l'a réussi. Sans surprise, il a été choisi le joueur par excellence de la rencontre.

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«C'est un rêve qui se concrétise. Je rêvais à ce moment lorsque j'étais un jeune garçon et que je regardais jouer Joe Montana et Steve Young. On vient de remporter le Super Bowl!», a exprimé Rodgers.

«Il a joué un excellent match. On a mis toute la pression sur ses épaules. Il a changé plusieurs jeux à la ligne d'engagement contre une excellente défense. Il a fait un travail incroyable», a dit l'entraîneur-chef Mike McCarthy en parlant de Rodgers.

On s'attendait à un très bon match, et c'est ce qu'on a eu. Mais ça ne s'annonçait pas ainsi en première demie. Les Packers ont pris les devants, 21-3, profitant notamment de deux interceptions de Ben Roethlisberger. Les Steelers ont commis trois revirements contre aucun pour les Packers, et c'est ce qui a fait la différence. Les équipes qui en commettent plus que l'adversaire ont maintenant une fiche de 33-3 au Super Bowl.

Les Packers ont pris le contrôle du match en inscrivant deux touchés rapides. Jordy Nelson en a d'abord marqué un de 29 verges, alors que les Packers ont pris le pari de tenter un long jeu sur un troisième essai et une verge à franchir.

Les Steelers ont amorcé leur série suivante à leur ligne de sept verges, et dès leur premier jeu, Roethlisberger a commis sa première interception en tentant une passe vers Mike Wallace. Nick Collins a réussi l'interception et a filé vers la zone des buts, et vite comme ça, c'était 14-0.

Après un botté de précision de Shaun Suisham, des Steelers, les Packers ont réussi leur deuxième interception du match lorsque Roethlisberger a encore une fois tenté de rejoindre Wallace. Greg Jennings a réussi son premier touché de la rencontre quelques minutes plus tard, et on semblait se diriger tout droit vers un Super Bowl digne de ceux des années 80, qui se terminaient généralement 52-13... Or, les Steelers ont repris vie grâce à un touché tardif de Hines Ward, et les deux équipes sont rentrées au vestiaire avec une marque de 21-10.

Rashard Mendenhall a rapidement marqué un touché de huit verges pour réduire l'écart à quatre points au début du troisième quart. L'attaque des Packers connaissait des ennuis, et les choses se corsaient, mais leur défense a retrouvé son erre d'aller après avoir concédé deux touchés.

Mendenhall a échappé le ballon lorsqu'il a été plaqué par deux joueurs des Packers, et Rodgers et l'attaque ont encore une fois fait payer leur erreur aux Steelers. Après un long attrapé de Nelson, Jennings a réussi son deuxième touché de la soirée afin de redonner une avance de 11 points à son équipe.

Les Steelers ont toutefois complété leur plus belle série, une séquence de 67 verges qui s'est terminée par un touché de 25 verges de Wallace. Après une tentative de deux points réussie, il n'y avait donc plus que trois points d'écart au milieu du quatrième quart.

Confrontés à un troisième essai et 10 verges à franchir, les Packers ont réussi un jeu-clé lorsque Rodgers et Jennings ont uni leurs efforts pour un gain de 31 verges, qui positionnait les Packers à la ligne de huit verges des Steelers.

Ces derniers ont toutefois limité les Packers à un court botté de précision de Mason Crosby, qui gonflait l'avance des Packers à 31-25.

Il restait environ deux minutes au quatrième quart, et les Steelers tiraient de l'arrière par six points. Mais contrairement à il y a deux ans contre les Cardinals de l'Arizona, Roethlisberger n'a pas été en mesure d'orchestrer une série victorieuse dans les derniers moments. La défense des Packers a fermé les livres, et les confettis sont tombés.

Deuxième équipe de l'histoire a remporter le trophée Lombardi alors qu'elle était classée au sixième rang de sa conférence à l'amorce des séries, les Packers ont prouvé qu'ils formaient la meilleure équipe de la NFL. Ni les blessures, ni les trois matchs à l'étranger qu'ils ont dû disputer avant celui de dimanche, ni l'expérience des Steelers ne les aura arrêtés. Rodgers peut maintenant prendre sa place parmi les meilleurs quarts de la NFL.

«C'est une sensation incroyable. C'est magnifique de pouvoir ramener le trophée Lombardi à Green Bay», a exprimé McCarthy.