Hines Ward ne comprend pas trop ce qui fait tant jaser à son sujet. L'ailier espacé des Steelers de Pittsburgh s'est attiré plusieurs qualificatifs dans sa carrière, peu souvent flatteurs. Certains voient en lui un joueur salaud, qui cumule les plaqués dangereux.

«Tout le monde dit «Ah, il frappe des gars qui ne le voient pas venir', a dit Hard lors de la journée des médias, mardi. Est-ce que je devrais leur taper sur l'épaule et leur demander la permission? Au bout du compte, je joue simplement de la façon dont on devrait jouer.»

Voilà une perception qui change selon l'interlocuteur. Le magazine Sports Illustrated a mené un sondage auprès de 300 joueurs, cette saison, demandant qui est le joueur le plus salaud de la NFL. Ward a obtenu près de deux fois plus de votes que ceux qui ont fini deuxièmes, Albert Haynesworth et Joey Porter.

«Est-ce que j'ai l'air méchant?, a dit Ward avec un sourire diabolique. Il n'y a pas de problème. J'aime la vie. Je joue simplement de la façon dont on m'a enseigné quand j'étais petit, et je continue de jouer comme ça dans la NFL.»

Si certains le voient comme salaud, d'autres sont fermement de son côté.

«Il n'est pas salaud, c'est plutôt qu'il a un style physique et agressif, a fait valoir son coéquipier Rashard Mendenhall, un demi offensif. C'est un super bon gars et un excellent joueur.»

Depuis qu'il a été repêché au troisième tour en 1998, Ward a pris part quatre fois au Pro Bowl et a été le joueur par excellence au Super Bowl, match ultime dont il est sorti deux fois vainqueur. Il a capté 954 passes pour près de 12 000 verges, incluant 83 touchés. En éliminatoires, il a capté 81 passes, se trouvant à cinq réceptions du troisième rang de l'histoire à ce niveau.

Ward a parfois été éclipsé par des ailiers plus spectaculaires et plus ciblés par Ben Roethlisberger: d'abord Plaxico Burress, puis Santonio Holmes et Mike Wallace.

«Il est encore une partie important de la machine, a rappelé Mendenhall au sujet de Ward. La façon dont il joue donne le ton aux plus jeunes. Et comme vétéran, il est très important dans notre vestiaire.»

Ward aura 35 ans le mois prochain. Son contrat est valide jusqu'à la fin de 2013 mais la menace d'un lock-out, la saison prochaine, pourrait compliquer les choses.

«Je ne suis pas d'humeur à prendre ma retraite, a dit Ward. C'est la question qui est revenue le plus souvent, comme si on me montrait le chemin de la sortie. À moins que «Coach» Tomlin me dise qu'il n'a plus besoin de mes services, je vais continuer à jouer.»