Il y a eu deux matchs, dimanche, au Heinz Field. Les Steelers se dirigeaient vers une écrasante victoire après avoir dirigé les 30 premières minutes de jeu, mais les Jets n'ont jamais baissé les bras et ils ont dominé la deuxième demie, 16-0. Le problème, c'est que les Steelers avaient déjà marqué 24 points, et l'ont finalement emporté, 24-19.

Mais les 66 662 spectateurs sont restés sur le bout de leur siège jusqu'aux derniers moments du match. C'était 24-19, les Jets avaient le vent dans les voiles et leur remontée semblait irrésistible. Une courte passe de Ben Roethlisberger à la recrue Antonio Brown a toutefois mis un terme à leurs espoirs. Les Steelers ont obtenu un premier essai et les Jets n'avaient plus de temps d'arrêt.

Après quelques sueurs froides, les Steelers ont accédé ainsi au huitième Super Bowl de leur histoire, égalant les Cowboys de Dallas pour le plus grand nombre de participations.

«On s'approche un peu plus de notre objectif. On lève cependant notre chapeau aux Jets, qui ont connu une très belle saison, et qui sont très bien dirigés», a dit l'entraîneur-chef Mike Tomlin.

Roethlisberger a disputé un mauvais match dans l'ensemble. Il a été victime de deux interceptions et il a mal maîtrisé quelques remises, dont une qui a permis aux Jets de réussir un touché de sûreté au dernier quart. En contrepartie, il a obtenu des premiers essais à l'aide de courses et il a complété quelques passes importantes lors de troisièmes essais. Il a complété 10 de ses 19 passes pour 133 verges.

«On ne forme pas la plus belle équipe, mais on trouve le moyen de faire le boulot. Nos jeunes joueurs comme Antonio (Brown) ont accompli du très bon travail cette saison et aujourd'hui», a dit Roethlisberger.

«J'ai fait face à plusieurs choses cette saison, et c'est une très bonne sensation d'obtenir notre place pour le Super Bowl», a dit le quart des Steelers, qui faisait référence à ses problèmes à l'extérieur du terrain.

Heureusement pour Roethlisberger, le porteur Rashard Mendenhall a probablement joué son meilleur match depuis qu'il porte les couleurs des Steelers. Il a terminé la rencontre avec 121 verges au sol et 32 par la passe. L'équipe de Tomlin ressemblait d'ailleurs étrangement aux Steelers de jadis - surtout en première demie. Ils ont conservé le ballon pendant 21:04 dans les deux premiers quarts grâce à Mendenhall et le jeu au sol. Franco Harris et Jerome Bettis en étaient sûrement très fiers.

À la suite du match des Steelers contre Baltimore, la semaine dernière, Peter King, du Sports Illustrated, a écrit qu'il ne considérait pas Mendenhall comme un demi de premier plan. Ça ne semble pas être tombé dans les oreilles d'un sourd.

«Je n'accorde pas d'importance aux critiques. Je fais mon travail et je continue d'apprendre et de m'améliorer», a assuré Mendenhall, qui a souligné la contribution de la ligne offensive.

«On a eu plusieurs blessés sur notre ligne cette saison, et ils ont tout de même bien fait pendant toute l'année. Elle a dominé la ligne de mêlée.»

Le réveil des Jets

Mendenhall a ouvert la marque avec un touché d'une verge au terme de la première série des Steelers, qui a duré plus de neuf minutes. Après un botté de précision de 21 verges de Shaun Suisham et un touché de deux verges de Roethlisberger, c'est la défense qui s'est signalée.

Ike Taylor a plaqué Mark Sanchez derrière sa ligne de mêlée et lui a fait perdre le ballon. William Gay l'a cueilli et il a inscrit un touché de 19 verges qui a porté la marque à 24-0. C'était le délire dans les gradins avec toutes ces serviettes jaunes qui volaient.

Mais les Jets n'avaient pas l'intention d'assister à une fête de deux heures... Ils ont marqué leurs premiers points avec un botté de précision de 42 verges de Nick Folk à la fin de la première demie, puis ils ont rapidement inscrit leur premier touché au retour de la pause. Profitant d'une chute d'Ike Taylor et d'une belle feinte de Sanchez, Santonio Holmes a réussi un touché de 45 verges. Après le touché de sûreté, Jerricho Cotchery a ajouté un deuxième touché grâce à un attrapé de quatre verges avec 3:06 à faire au quatrième quart. Mais les Jets n'allaient plus toucher au ballon.

«Je suis fier de notre équipe. On a disputé une bonne demie, mais on n'a pas joué un bon match en entier. On doit rendre hommage aux Steelers, ils forment toute une équipe. Si vous voulez les vaincre, vous devez bien jouer pendant 60 minutes, et on ne l'a pas fait», a déclaré le pilote des Jets, Rex Ryan, visiblement déçu de la tournure des événements.