Troy Polamalu et James Harrison sont de grandes vedettes. Ce sont eux qui attirent les projecteurs sur la défense féroce des Steelers de Pittsburgh. Mais c'est James Farrior qui donne le ton.

À sa 14e saison dans la NFL, le secondeur est maintenant un pilier de la défense à Pittsburgh. L'ex-choix de premier tour des Jets de New York est devenu un sage vétéran à sa septième saison comme capitaine.

«Notre leader incontesté, c'est James Farrior, a déclaré sans hésiter l'entraîneur-chef, Mike Tomlin, cette semaine. Que vous demandiez à qui que ce soit, joueur, entraîneur, préposé à l'équipement ou réceptionniste, ils savent que Farrior donne le ton à cette équipe.»

Une équipe qui est à un match d'une autre participation au Super Bowl. Ce match se trouve justement à être contre l'ancienne équipe de Farrior.

Mais ne cherchez pas une histoire de vengeance. Du moins, pas du côté de Farrior. Après tout, il est un Steeler depuis neuf ans, une éternité dans la NFL. Il fait autant partie du paysage que les nombreux ponts de la ville.

«C'est si loin mon passage chez les Jets. Je n'y pense plus vraiment, explique Farrior. Nous sommes juste heureux de se retrouver dans ce match de championnat de l'Américaine. Je ne pense même pas que l'identité de notre adversaire importe, quel qu'il fut.»

Peut-être, mais les Steelers (13-4) affronteront les Jets (13-5), une équipe qui les a battus au cours de la saison régulière.

Farrior s'en rappelle, bien sûr. Comment pourrait-il l'avoir oublié? Il a amorcé les 16 matchs de la saison régulière au cours des cinq dernières années. Ses 137 plaqués cette saison le placent au deuxième rang des Steelers, derrière les 149 de Lawrence Timmons. De 2003 à 2009, Farrior a mené l'équipe à ce chapitre.

Pas mal, mais il y a plus. Il a réussi 96 plaqués en 16 matchs éliminatoires. Mais ça n'a pas toujours été plaisant en séries. Les trois premiers matchs de Farrior en séries ont été chez les Jets et l'un de ces matchs le hante toujours: le match de championnat de l'Américaine de 1998.

Broncos 23, Jets 10

«Nous avons pris rapidement les devants et c'était 10-0 à la mi-temps. C'est comme si nous n'avions plus de jambe en deuxième demie. Ce fut un match difficile.»

Ce fut aussi une période mouvementée pour l'organisation: Farrior a connu trois entraîneurs à ses cinq saisons à New York. C'est tout le contraire des Steelers, exemple de la stabilité dans la NFL, où Tomlin est le troisième entraîneur-chef depuis 1969.

«Une fois arrivé ici, j'ai connu ce qu'était la stabilité, note Farrior. La famille Rooney fait de gros efforts afin que les gens se fondent dans le moule des Steelers.»

Et il est clair que ce moule est aussi fait pour Farrior.

«Je ne sais pas comment l'expliquer. C'est juste un gars autour duquel vous voulez vous retrouver, indique le secondeur Stevenson Sylvester. James vous aide à vous mettre en marche. C'est le genre de leader avec lequel vous pouvez vraiment tisser des liens. C'est votre ami et votre entraîneur à la fois. Quand vous cherchez une influence positive, vous vous tournez vers lui. C'est le genre de gars qu'on veut de son côté.»

Après avoir évolué comme secondeur extérieur chez les Jets, Farrior a été transféré à l'intérieur chez les Steelers. Tomlin savait probablement que Farrior aimerait se retrouver au milieu du terrain parce que, bien, il a déjà été plaqué par Farrior.

À l'université, quand Farrior évoluait à Virginia et Tomlin, un receveur de passes, à William & Mary, ce dernier a tenté de stopper Farrior sur un retour d'interception. Ça ne s'est pas bien passé.

«J'ai tenté de le plaquer une fois, a admis Tomlin. Pas besoin de vous dire que quelque chose de très mauvais venait de se produire si je devais plaquer James Farrior.»

C'est cette force, à la fois physique et mentale, que Farrior possède qui lui a permis de jouer tant de matchs au cours de ces 14 saisons, peu importe la position. La seule partie qui importe pour lui maintenant, cependant, c'est celle de dimanche prochain. Et son principal objectif dans cette rencontre sera de stopper le quart Mark Sanchez, qui a mené les Jets à une victoire de 22-17 en Nouvelle-Angleterre, face aux Patriots.

«Il a fait de l'excellent travail, comment Farrior. Ce sera la clé de ce match. D'appliquer de la pression sur lui et de le forcer à faire face à de longs troisièmes essais, de le forcer à remporter ce match pour eux.»