L'amertume et la méchanceté ont été remplacés par les louanges et les compliments. Les Jets de New York en ont fini avec les Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Qu'on leur amène maintenant «Big Ben» et les Steelers de Pittsburgh.

«C'est une sensation différente», a admis l'entraîneur des Jets, Rex Ryan.

Le ton est également tout autre.

La semaine dernière, toute l'attention était centrée sur les luttes entre Ryan et son homologue Bill Belichick, Antonio Cromartie et Tom Brady ainsi que Bart Scott et Wes Welker.

Les manchettes à sensation et tout le battage médiatique entourant l'affrontement ont fait les délices des amateurs de football de New York et de Boston, jusqu'à ce que la Jets créent la surprise en défaisant les Patriots 28-21, dimanche.

«C'est chose du passé, a noté Cromartie. Nous nous préparons maintenant à affronter les Steelers.»

On ne doit pas s'attendre à ce que les antagonistes s'invectivent ou se lancent un paquet de jurons afin d'éclipser le match de championnat de l'Association Américaine. Cette fois, Ryan n'en fait pas une affaire personnelle avec l'entraîneur des Steelers, Mike Tomlin.

«Analysez nos parcours respectifs, et vous constaterez que nous avons beaucoup de points en commun, a souligné Ryan, lundi, ajoutant que Tomlin est un de ses entraîneurs préférés. Nous sommes des entraîneurs à caractère défensif. Nous avons tous deux eu d'incroyables occasions, nous le savons. Je veux uniquement gagner le Super Bowl autant que lui.»

Les Jets devront passer à un niveau supérieur contre Ben Roethlisberger et les Steelers afin d'obtenir le deuxième laissez-passer de leur histoire au Super Bowl.

«Sur le plan personnel, c'est la troisième année de suite que j'atteins la finale d'association, a fait remarquer Ryan, qui a aidé les Ravens de Baltimore à se rendre jusqu'au match de championnat en 2008. Je ne sais pas si je pourrai tolérer un autre échec. Je dois gagner ce match.»

Avant le match initial des Jets en séries face aux Colts d'Indianapolis, Ryan avait affirmé qu'il voulait battre Peyton Manning à tout prix, mais que la motivation aurait été plus facile à trouver si on avait affronté les Steelers, une équipe qui lui en a fait baver plus que toutes les autres dans le passé.

Les Jets les ont défaits 22-17, il y a quelques semaines, mais l'enjeu cette fois n'a rien à voir. Il n'est toutefois pas suffisamment élevé, faut croire, pour qu'on tire à boulets rouges sur Tomlin et ses troupiers.

Ryan a dit vouer le plus grand respect à l'endroit de l'équipe, mais particulièrement du quart-arrière Roethlisberger.

«Il se tient debout et il exécute les jeux, a dit Ryan. Je n'ai jamais vu un gars encaisser ou éviter les coups comme lui, et décocher ses passes avec autant de précision en pleine course.»

En plus, il est imposant physiquement - six pieds cinq pouces et 240 livres - en plein le type de joueur qu'affectionne Ryan.

«Aucun doute, a répondu l'entraîneur des Jets. Je l'aurais bien vu à la position d'ailier défensif à ses débuts dans la ligue. Il a beaucoup de coeur au ventre. C'est tout un compétiteur, le genre de joueur que vous recherchez. Il est le type de quart dont rêvent tous les entraîneurs.»

Même les joueurs des Jets ne se font pas prier pour faire l'éloge de leurs prochains adversaires.

«J'aime bien Ben, a mentionné Cromartie, le même gars qui a injurié Brady, la semaine dernière. Ben est un fier compétiteur.»