Les joueurs et les propriétaires de clubs veulent activer les négociations afin d'éviter un lock-out et ainsi ne pas vexer les amateurs, estime Brian Dawkins, un membre du comité exécutif du syndicat des joueurs de la NFL.

«Je dirais que le gros bon sens fait en sorte qu'au bout du compte, après toutes les disputes et après que tous les mots aient été dits, nous savons qui beurre notre pain, a déclaré le vétéran maraudeur des Broncos de Denver, mardi. C'est pourquoi il y a un certain sentiment d'urgence.»

Dawkins et son collègue au sein du comité exécutif de l'Association des joueurs de la NFL, Mike Vrabel, ont tour à tour fait preuve d'optimisme et de frustration quand ils commenté, en conférence téléphonique, les propositions de la ligue visant à en arriver à une nouvelle convention collective.

L'entente en vigueur sera échue le 4 mars et plusieurs craignent qu'il y ait un lock-out. L'un des principaux sujets de discorde est le désir de la NFL de passer d'un calendrier de 16 matchs réguliers avec quatre matchs préparatoires à une saison de 18 rencontres régulières avec deux affrontements préparatoires.

Dawkins et Vrabel ont indiqué que la ligue n'a pas offert assez en retour. Selon eux, une telle mesure écourterait la carrière des joueurs - et ceux-ci gagneraient donc moins d'argent - puisque le calendrier plus étoffé s'avérerait plus dur sur leur corps.

«Je ne crois pas qu'on pourrait dire, en toute bonne conscience, «Les gars, c'est tout ce que nous avons pu vous obtenir pour 18 matchs. Allez-y en espérant passer au travers»', a lancé Vrabel, un vétéran secondeur chez les Chiefs de Kansas City.

Dawkins en est à sa 15e saison et Vrabel, sa 14e. Dawkins a toutefois prédit qu'«une telle longévité deviendra chose rare».

Les deux vétérans se sont dit rassurés par le fait que leurs confrères joueurs semblent plus enclins que par le passé à suivre le déroulement des négociations. Les coûts associés au maintien d'une assurance-santé durant un lock-out, selon les lois en vigueur, ont ouvert les yeux à bien du monde. Pour une famille de deux adultes et deux enfants, un joueur devrait débourser 2400 $ US par mois pour profiter du même type de protection.

Tout en encourageant ses membres à économiser de l'argent, le syndicat a mis de côté des fonds de 60 000 $ par joueur en augmentant les cotisations et en retenant des redevances.

Alors que la menace d'un lock-out se profile à l'horizon, Vrabel estime que les amateurs s'identifient davantage aux joueurs qu'aux propriétaires.

«Dans la NFL, nous n'avons pas 32 joueurs qui ont chacun leur jet privé», a-t-il noté.