C'est déjà la mi-saison dans la NFL, le moment est donc bien choisi afin de jeter un coup d'oeil sur les différentes courses pour les honneurs individuels. Avec deux autres mois de football devant nous, rien n'est décidé, mais voici nos meneurs dans les différentes catégories.

Joueur le plus utile à son équipe: Peyton Manning (Colts d'Indianapolis)

Où seraient les Colts sans leur quart émérite? Aucune équipe n'a été plus éprouvée par les blessures. Et plusieurs de ces blessés ont été des joueurs importants de l'attaque (Austin Collie, Dallas Clark, Joseph Addai, Pierre Garçon, Anthony Gonzalez). Manning et les Colts occupent néanmoins le deuxième rang pour les verges par la passe avec une moyenne de 302,5 par match. Les Titans ont la même fiche que les Colts (5-3) et viennent d'ajouter Randy Moss à une attaque qui était déjà améliorée. Manning devra donc poursuivre son bon boulot, même s'il est entouré de joueurs peu connus (Jacob Tamme, Blair White, Mike Hart).

Joueur offensif par excellence: Philip Rivers (Chargers de San Diego)

La grande intensité de Rivers ne le fait pas toujours bien paraître. On le voit souvent sermonner ses coéquipiers au vu et au su de tous. Mais c'est à peu près la seule chose qu'on peut reprocher au bouillant quart-arrière. Pour être bien honnête, je considérais que la réputation de Rivers était légèrement surfaite avant cette saison. Ce n'est plus le cas du tout. Non seulement a-t-il déjà 2944 verges au compteur (2944!), il les a obtenues sans Vincent Jackson, son meilleur ailier espacé. Puis Antonio Gates joue sur une jambe, Legedu Naanee a raté quatre matchs, Malcolm Floyd en a raté trois, Buster Davis ne jouera plus cette saison... Comme Manning, Rivers accomplit des miracles avec pas grand-chose (Seyi Ajirotutu quelqu'un?). Une mention honorable à Roddy White, des Falcons, qui est clairement le meilleur receveur de la NFL à l'heure actuelle: 70 attrapés, 934 verges et sept touchés.

Joueur défensif par excellence: Clay Matthews (Packers de Green Bay)

Des six catégories, c'est nettement celle où le choix est le plus facile à faire. Le secondeur a réussi 10,5 sacs dans les huit matchs auxquels il a participé, et les passeurs qui l'ont affronté ont probablement l'impression qu'il en a réussi le double. Matthews est souvent opposé à deux joueurs, et il n'y a aucun doute que les adversaires des Packers mettent maintenant l'accent sur lui lorsqu'ils élaborent leur plan de match. À sa deuxième saison, Matthews est déjà une terreur, qui couvre du terrain comme peu d'autres joueurs dans le circuit.

Entraîneur-chef de l'année: Raheem Morris (Buccaneers de Tampa Bay)

Ce titre revient généralement à l'entraîneur dont l'équipe a le plus surpris, ce ne sont donc pas les candidats qui manquent (Steve Spagnuolo, Tom Cable, Todd Haley). La palme revient cependant à Morris qui, selon certains observateurs, aurait dû être congédié après une seule saison à la tête des Bucs. L'équipe du jeune Morris bataille au sommet d'une division qui comprend les Saints et les Falcons, tandis que les Rams (Spagnuolo), Raiders (Cable), et Chiefs (Haley) font tous partie de l'une ou l'autre des deux pires divisions de la ligue. Les Buccaneers ne participeront probablement pas aux séries, et n'ont pas fait le poids face aux équipes de pointe qu'ils ont affrontées (Steelers, Saints et Falcons). Leur développement est cependant beaucoup plus avancé qu'on ne le prévoyait.

Recrue offensive par excellence: Sam Bradford (Rams de St. Louis)

C'est franchement incroyable ce que Bradford a été capable d'accomplir en première moitié de saison. Si on exclut son match initial, le premier choix du dernier repêchage a lancé 10 passes de touché, et n'a subi que cinq interceptions. Son coefficient d'efficacité a été supérieur à 84,3 dans cinq de ses sept derniers matchs. Regardez la formation offensive des Rams, et dites-moi que ce n'est pas un rendement exceptionnel! La preuve que ça prend un bon quart-arrière afin de gagner dans la NFL: les Rams ont remporté un total de trois matchs en 2008 et 2009, et déjà quatre cette saison. La médaille d'argent va au centre Maurkice Pouncey, qui est déjà le meneur et le meilleur joueur de la ligne offensive des Steelers.

Recrue défensive par excellence: Ndamukong Suh (Lions de Detroit)

Comme les Rams, les Lions ne se sont pas trompés avec leur premier choix au repêchage. Suh est le meneur de la ligue chez les plaqueurs au chapitre des sacs avec 6,5. Sa présence a instantanément donné du mordant à une défense qui en avait cruellement besoin. En raison de son talent et de son tempérament fougueux, Suh évoque des souvenirs de Mean Joe Greene chez certaines personnes. Plutôt flatteur comme comparaison.